En Egypte comme dans d'autres pays, il faut faire des choix de saison et de priorités, notamment pour un séjour de moins de 15 jours.
Nous avons choisi LE CAIRE et environs, et ASSOUAN, ses environs et Abou Simbel. Les journées étaient correctement remplies, donc visiter aussi LOUXOR et environs, la Mer Rouge, ou les différents oasis en plus, n'aurait permis que de se rester à la surface des choses et de passer son temps dans des transferts (qui peuvent être longs).
Nous avons fait le choix de fin décembre-début janvier où les nuits et les matinées sont fraîches (8-11°C), mais où les journées sont agréables ( 18-28°C). Idéal pour visiter les 2-3 points choisis. Alexandrie serait moins favorable, du fait des pluies. Sharm el Sheik est légèrement frais pour les "bulles" (de toutes sortes).
L'avion entre LE CAIRE et ASSOUAN est clairement à recommander (+ de 950 km, 1h15 en avion, le train avec plus de 10 h de trajet est idéal pour écrire ses mémoires, dormir, ou pour les petits budgets; quant à la route, il faut être "croyant"...En outre, certaines zones sont restreintes pour les étrangers).
Les avions d'Egyptair en lignes intérieures sont essentiellement des EMBRAER 170, assez récents, et des AIRBUS A320.
Entre ASSOUAN et ABOU SIMBEL (280 km), l'avion est bien sûr plus rapide (1/2 h de vol, mais délais d'enregistrement), tandis que le taxi ou le bus touristique mettent environ 3 h. Pour ces derniers, il y a 2 convois escortés par jour dans chaque sens, avec départs à heure fixe. Nous déplaçant en taxi, qui prennent le droit de dépasser (et les bus et les vitesses), nous n'avons pas eu l'impression de convois serrés de pionniers traversant des "valleys" comme dans les films de western.
Un des intérêts de l'avion est de mieux saisir la géographie économique: une bande verte de seulement quelques km de large suit le cours du Nil sur des centaines de km au Sud du Caire. Sinon, c'est le vrai désert.
Malgré tous les défauts du barrage d'Assouan et du Lac Nasser, lors de l'édification, du remplissage (populations déplacées, sites historiques engloutis ou déplacés à grand frais) et de leur fonctionnement (évaporation de l'eau de surface du lac, enlisement progressif, perte de "l'engrais" naturel des limons en aval, assèchement de certaines zones du delta, etc.), on comprend cependant leur nécessité: production d'énergie électrique, régulation du débit, irrigation plus régulière et moins aléatoire des cultures, qui permet 2 récoltes annuelles au lieu d'une, alimentation en eau des populations et des activités.
Pour une population estimée à plus de 82 millions d'habitants, tendance croissante, l'écologie stricto sensu doit se combiner avec les 2 autres piliers du développement durable: économie et social/sociétal, surtout dans un pays dépendant en partie de l'extérieur.
Comme à d'autres occasions, j'ai pu faire une étude comparatives de 4 guides: le Guide du Routard Egypte 2011, le Petit Futé 2010. Lonely Planet 2008 (édition française, il y en un plus récent) Guide Bleu Hachette 2003. J'en avais éliminé d'autres.
Le GDR reste le plus pratique pour le voyageur isolé: des adresses utiles, des cartes assez rares mais bien lisibles, une pondération claire dans ce qu'il y a à voir, afin de faire des choix. Il est plus "léger" dans les éléments de contexte du pays visité.
Le Lonely Planet, est aussi bon dans la partie pratique, meilleur dans les éléments de contexte (culture, société), mais les cartes sont plus difficilement lisibles, la police de caractère des textes plus petite, et il faut lire tout pour comprendre si un site est de 1ère ou de 3e catégorie, en termes d'intérêt de visite.
En clair les 2 se valent globalement
Le Petit Futé, qui reste meilleur que beaucoup d'autres collections, est cependant en deçà. La partie "pratique" reste moins claire. Quelques craintes quant aux mises à jour. Exemple: à Assouan, sur l'île Elephantine il y a un hôtel de bonne catégorie, qui est doté d'une sorte de "tour de contrôle" moyennement élégante (j'ai déjà vu pire) et systématiquement décrié par les rédacteurs de tous les guides. Son enseigne est toujours Oberoi dans LPF 2010, tandis que LP 2008 parlait déjà de Mövenpick.
Le Guide Bleu est très approprié pour ce pays à la riche et complexe culture, soit en complément d'un guide pratique, soit quand on est au sein d'un voyage de groupe. Via des dizaines d'encarts, de flashes, d'encadrés, de pages à thème, on comprend et on se captive pour ce que l'on voit
Pour mémoire: pour les voyageurs, les (bonnes) bibliothèques de prêts (municipales ou autres) permettent de s'équiper en guides sans les acheter tous.
Par rapport à d'autres pays visités, il est des éléments et des prestations que l'on peut organiser/acheter directement, soit à l'avance sur internet (hôtels notamment, certains trajets), soit sur place (billets d'entrée, prestations de déplacement).
En partant déjà avec quelques idées claires, je recommande cependant, même pour des voyageurs indépendants et aguerris, de faire la comparaison avec certaines agences de voyage, pour certains hôtels, transferts, taxis longue distances, sauf à maîtriser parfaitement et en peu de temps l'art de la négociation méditerranéo-orientale, celui de l'évaluation des rapports qualité/prix et de la mesure de la fiabilité pour qui a peu de temps et ne veut pas être déçu.
Même si nous n'en n'avons pas trop souffert, le tourisme en Egypte:
- est souvent un tourisme de masse (voir la taille des bateaux de croisière sur le Nil)
- et où le touriste est (seulement) pour certains un portefeuille sur jambes avec une capacité de réflexion limitée (une des spécialités culinaires étant "le pigeon").
A Assouan par exemple, le simple fait de dire qu'on avait payé au Caire telle somme pour tel produit ou service, me faisait: 1/ progresser dans la valeur d'estime de l'interlocuteur et 2/ baisser la valeur marchande du bien convoité.
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