dimanche 31 octobre 2010
Slovaquie à Cluny, religieux et moyenâgeux
"D''or et de feu, l'art en Slovaquie à la fin du Moyen-Âge" tel est le titre de l'exposition jusqu'au 10 janvier 2011 au musée "Cluny" à Paris. Pour ne prendre aucun risque (d'incendie?) Cluny a placé les objets exposés au frigidarium, en salle 9, un peu au sous-sol (mais le plafond est haut). La sculpture religieuse ressort, très expressive, bien qu'il y ait aussi des tableaux, des ostensoirs très travaillés, quelques enluminures.
L'exposition temporaire, intégrée dans une salle du musée et dans le prix du billet du Musée (du Moyen Age) Cluny, dans le Quartier Latin et près du "croisement" des boulevards Saint Michel et Saint Germain, est donc dans son bon contexte: à la fois religieux et moyenâgeux. Elle prend 30 à 45 mn de visite.
Elle est aussi un bon prétexte pour nous familiariser avec une situation peu connue. Du 11e à la fin du 20e siècle, la Slovaquie a longtemps dépendu politiquement d'autres pays.
Pendant presque un millénaire, elle a fait partie de la Hongrie, même si elle ne partageait pas la même langue. Elle était géographiquement et économiquement assez complémentaire: des montagnes, des forêts, des mines, puis des industries lourdes, alors que la Hongrie (actuelle) est plus un pays de plaines, de champs, d'industries plus "légères".
Appelée Haute-Hongrie, elle a même constitué la base arrière des souverains magyars, dont le territoire (actuel) était aux 2/3 possession turque pendant un siècle et demi. Bratislava avait rang de capitale pour eux.
La réunion avec la Tchéquie en 1918 ne manquait pas de sens pour les vainqueurs: rassembler des peuples de langues très proches, bien que différentes, et "déshabiller" un ancien adversaire. Les Slovaques ont dû attendre 1993 pour indiquer que l'idée n'était pas aussi bonne car, pendant des siècles, ces peuples avaient vécu différemment.
L'exposition montre aussi que de nombreuses villes avaient un nom dans chacune des langues: slovaque, hongrois, allemand, du fait de minorités immigrées d'Allemagne du Sud qui s'étaient regroupées. Parmi les oeuvres, certaines ont été créées en Slovaquie, d'autres (des statuettes et sculptures en bois de provenance ou d'inspiration plus germanique par exemple) ont été intégrées dans des retables slovaques.
Il faut bien sûr en profiter pour visiter les collections permanentes, abritées dans un bâtiment hybride: gallo-romain à l'ouest, Moyen-Age/ Rennaissance à l'est ( la résidence à Paris des moines de Cluny de Bourgogne, bâtiment harmonieux fin 15e s.), assez variés. Outre les chefs d'oeuvres que constituent les tapisseries de la Dame à la Licorne (les 5 sens + le coeur), fourmillant de détails signifiants, tous les types d'art, voire d'artisanat sont bien représentés, avec un petit plus pour le travail de l'ivoire et les tapisseries. La salle des bijoux et des émaux (Limoges) sera aussi appréciée.
http://www.musee-moyenage.fr/index.html
http://www.musee-moyenage.fr/homes/home_id20392_u1l2.htm
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jeudi 28 octobre 2010
MEP: une Japonaise, un Allemand, une Coréenne, une Américaine, un Hollandais, des Suisses, etc.
C’est avec grand intérêt et plaisir que nous sommes allés voir les expos finissantes à la Maison Européenne de la Photographie http://www.mep-fr.org/ , jusqu’au 31 octobre. La MEP est rue de Fourcy à côté du M° Saint Paul (Ligne 1).
D’habitude, les œuvres photographiques exposées au sous sol ont un côté photojournalisme ou bien trash, etc. La partie la plus esthétique y est cette fois-ci, avec des autoportraits où le visage (et le buste) n’est que support de création et couleurs. http://www.kimiko.fr/ avec une artiste japonaise Kimiko Yoshida. Si vous ne vous rendez pas sur place, tapez son nom sur google ou bien http://www.google.fr/images?hl=fr&q=kimiko+yoshida&rlz=1W1ADRA_fr&um=1&ie=UTF-8&source=univ&ei=eBDJTLqfAYOh4QbTy4S8Cg&sa=X&oi=image_result_group&ct=title&resnum=1&ved=0CCYQsAQwAA
Les midinettes et les gens de la mode faisaient la queue ce mercredi soir (c’est gratuit) pour voir Karl (Lagerfeld) : des œuvres intéressantes, un travail notamment sur les techniques de développement et les supports de matière.
Un beau travail des robes photographiques de Mi Jong Lee en collaboration avec Ernestine Ruben. X autres travaux intéressants: Tania et Vincent avec les détournement de la publicité de luxe (citizen K), des portraits de Koos Breukel, et des montages de Fabien Chalon.
Voir le site ci-dessus.
Le MEP coordonne le mois de la photo, qui a déjà commencé dans certaines galeries (voir toujours site ci-dessus). Les horaires assez typiques semblent être du mardi au samedi de 14 à 19h mais bien sûr avec de (nombreuses) exceptions. Celles exposées au MEP commenceront le 10 novembre.
Une petite annexe au Sud de Paris à Sceaux http://www.sceaux.fr/
vendredi 8 octobre 2010
Paris est une Belleville à la Nuit Blanche 2010
L’Edition 2010 de la Nuit Blanche, chapitre Belleville, nous a paru moins chargée d’émotions esthétiques que lors des deux précédentes éditions. Mais elle nous a permis de découvrir certains charmes de ce croisement de 3 arrondissements : 11e, 19e et 20e. Pour les photos « officielles » : http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=1
Exploration et mélange des cultures. Une bonne proportion d’artistes exposés était étrangère. Le quartier regroupe tous les types d’architecture du milieu du 19e s, à celui du 20e s. (peu de vestiges du 11e s.). La population est aussi cosmopolite et bon enfant. Belleville est le 3e quartier « chinois » de Paris, mêlé au franchouillard, au maghrébin, au multiple. L’habitat vétuste côtoie le « normal », le sobre voire le moderne. Ce quartier un peu excentré permet de sortir des classiques et semble vivre la nuit, notamment rue J.P TIMBAUD dans le 11e et du côté de la place Sainte Marthe.
Un lieu d’exposition et un artiste ont retenu notre attention : http://www.suzanne-tarasieve.com/ et http://www.suzanne-tarasieve.com/fr/node/4_expositions/index expo jusqu’au 16 octobre du cubain Alexandre ARRECHEA . Cliquer sur les images afin qu’elles apparaissent complètes. De l’humour, de la créativité, de la réflexion. En vente dans la salle.
Cette manifestation artistique pouvait bien se passer : l’air était chaud, c’était la fin de la manifestation de l’après-midi à la Nation. Il vaut cependant mieux être en début de "cortège" : à 19h00 les sites les plus importants sont encore sans file d’attente, tandis qu’à 22h00 la foule se masse. A minuit, les petites galeries qui participaient cette année fermaient, tandis que les grands centres, et bien sûr, les œuvres exposées à l’extérieur/ en plein air, restaient accessibles. Pause dîner incluse, nous avons « fait le programme » en 5 heures.
Nous avions commencé à la hauteur du siège de la CFDT, nous avons à peu près terminé à la Maison des Métallos, ex fabrique d’instruments à vent, devenue siège de la fédération métal de la CGT, avant de passer à la Ville de Paris « qui dispose d’une salle insonorisée » http://www.maisondesmetallos.org/site/index.php/maison-des-metallos.html . Continuité et rupture. Pour faire bonne mesure, j’ai diné d’un FÖ (ou phö, soupe viet) .
Le bilan officiel, pour faire bon le comptage : http://www.paris.fr/portail/pratique/Portal.lut?page_id=9634&document_type_id=2&document_id=91002&portlet_id=23708
Déjà il y a 150 ans Paris voyait grand, en gagnant 8 arrondissements, dont ceux commençant à Belleville : http://www.paris.fr/portail/accueil/Portal.lut?page_id=9652&document_type_id=4&document_id=87521&portlet_id=23762&multileveldocument_sheet_id=16591
Autres images : http://live.nuitblanche.paris.fr/nbgallery/gallery
En conclusion, agréable Nuit Blanche 2010, plutôt une promenade exploratoire de nuit pour revenir de jour, qu’un grand choc, comparé à 2008 (Bercy, cours Saint Emilion, Palais Royal, Seine) et 2009 (19e Ardt, Stalingrad, Buttes Chaumont, Marais).
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