Goran BREGOVIC: Une musique qui fait voyager dans les Balkans, dans les films , un beau spectacle, entrainant vu ce dimanche.
accompagné de 5 cuivres, 4 cordes, 2 chanteuses, 6 choristes homme un batteur-chanteur (et Stephane EICHER invité l'espace de 2 chansons). Quelle joie, quelle fougue.
communiqué:
Musicien délirant, fantasque et intenable, Goran Bregovic aime les univers bariolés où l’invraisemblable se mêle délicatement au réel. À la fin des années 80, l’ancienne star du rock balkanique passe de la violence des guitares saturées de son groupe Bijelo Dugme à la puissance des cuivres déchainés de son Ensemble des Mariages et des Enterrements. Au même moment, il s’atèle à la musique du film Le Temps des Gitans d’Emir Kusturica avec qui il signera aussi Arizona Dream et Underground, avant que des problèmes ethniques ne les sépare, dommages collatéraux, invisibles et pourtant bien concrets, de la guerre en Yougoslavie.
Présentation
Les fanfares tziganes, les percussions aux accents rocks et les polyphonies bulgares offrent un ailleurs festif et jubilatoire.
Quelques notes de trompettes suffisent à reconnaître le style inimitable de Goran Bregovic. Elles sont la promesse d’une soirée où la musique explose dans l’enchevêtrement parfait des influences, où les fanfares tziganes, les percussions aux accents rocks et les polyphonies bulgares nous transportent dans un ailleurs festif et jubilatoire. Sans frontière, sa musique parcourt le monde et s’enrichit de multiples rencontres, de multiples visages et sonorités. Depuis longtemps, le musicien issu de la mosaïque des Balkans sait s’accompagner des instruments les plus volubiles dans des formations où ses compositions prennent leur ampleur avec force, et où l’esprit s’envole au beau milieu d’un tourbillon sonore dont on ne peut s’imaginer qu’il puisse prendre fin.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Goran_Bregovi%C4%87
http://fr.wikipedia.org/wiki/Emir_Kusturica
dimanche 25 septembre 2011
dimanche 18 septembre 2011
winnipeg we exist
Winnipeg à la Maison Rouge à Bastille http://www.lamaisonrouge.org/spip.php?article732&date=cours jusqu'au 25 septembre 2011. Sympathique exposition sur la création artistique contemporaine de cette ville pas trop connue pour cela et pas la plus visitée du Canada..
Une occasion aussi d'apprendre qu'il existe une minorité francophone sur place, à plus de 1000 km à l'Ouest de la Province de Québec http://fr.wikipedia.org/wiki/Winnipeg ou http://en.wikipedia.org/wiki/Winnipeg. 10% d'une population de 700.000 personnes sont bilingues.
Une occasion aussi d'apprendre qu'il existe une minorité francophone sur place, à plus de 1000 km à l'Ouest de la Province de Québec http://fr.wikipedia.org/wiki/Winnipeg ou http://en.wikipedia.org/wiki/Winnipeg. 10% d'une population de 700.000 personnes sont bilingues.
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dimanche 11 septembre 2011
PARIS DELHI BOMBAY
Plus que quelques jours (jusqu'au 19 septembre) pour voir cette foisonnante exposition en environ 2 heures (plus, si on regarde in extenso tous les films et vidéos) au dernier étage du Centre Pompidou.
Tout d'abord un bon résumé pédagogique de la situation économique, politique, démographique, sociale, religieuse du pays, qui permet de dépasser certains clichés et de prendre conscience de certaines mutations et problématiques.
Ensuite des oeuvres contemporaines surtout indiennes (avec quelques artistes français invités) dont un bon nombre sont "signifiantes" et dénoncent. L'Inde ne se résume pas à Bollywood et à des images de brochure touristique.
Créativité et esthétique restent cependant au rendez vous dans la majorité des cas.
Comme pour toute exposition contemporaine tournée vers l'Inde et l'Asie qui se respecte, il y a un morceau de choix de Subodh Gupta, qui utilise essentiellement la vaisselle, les contenants et les ustensiles en acier inox pour créer ses oeuvres. http://en.wikipedia.org/wiki/Subodh_Gupta
On se croirait ici dans un magasin de quincaillerie de ménage. Ceci est éventuellement signifiant pour moi: quincaillerie se dit "hardware" en anglais, tandis que INFOSYS "powered by intellect, driven by values", société indienne de software de 130.000 personnes est le sponsor principal de cette exposition. Un message subliminal supplémentaire?
http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Communication.nsf/docs/IDC65DD6F00024516FC12578720054F349/$File/20110511_Paris-Delhi-Bombay_fr.pdf
http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/Actualites/6838A3703F5268A4C12577FA00521E5D?OpenDocument&sessionM=2.2.1&L=1
Un bon complément aux expositions vues ces dernières années, par exemple au Tri Postal de Lille.
L'ensemble de cette exposition, et mes connaissances antérieures, me confortent dans l'idée que, même s'il y a des points communs avec la Chine, à savoir taille de population, libéralisation de l'économie depuis les années 90 avec croissance à la clé et ouverture sur le monde, exode rural, émergence d'une classe moyenne urbaine, qui se libère partiellement des traditions, etc., l'Inde n'est pas la Chine, au modèle plus industriel, plus dirigiste, plus expansionniste au niveau mondial.
Les poids de la culture, des traditions et religions, du système polititique influent certainement sur ces différences d'évolution à court et moyen terme.
Tout d'abord un bon résumé pédagogique de la situation économique, politique, démographique, sociale, religieuse du pays, qui permet de dépasser certains clichés et de prendre conscience de certaines mutations et problématiques.
Ensuite des oeuvres contemporaines surtout indiennes (avec quelques artistes français invités) dont un bon nombre sont "signifiantes" et dénoncent. L'Inde ne se résume pas à Bollywood et à des images de brochure touristique.
Créativité et esthétique restent cependant au rendez vous dans la majorité des cas.
Comme pour toute exposition contemporaine tournée vers l'Inde et l'Asie qui se respecte, il y a un morceau de choix de Subodh Gupta, qui utilise essentiellement la vaisselle, les contenants et les ustensiles en acier inox pour créer ses oeuvres. http://en.wikipedia.org/wiki/Subodh_Gupta
On se croirait ici dans un magasin de quincaillerie de ménage. Ceci est éventuellement signifiant pour moi: quincaillerie se dit "hardware" en anglais, tandis que INFOSYS "powered by intellect, driven by values", société indienne de software de 130.000 personnes est le sponsor principal de cette exposition. Un message subliminal supplémentaire?
http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Communication.nsf/docs/IDC65DD6F00024516FC12578720054F349/$File/20110511_Paris-Delhi-Bombay_fr.pdf
http://www.centrepompidou.fr/Pompidou/Manifs.nsf/Actualites/6838A3703F5268A4C12577FA00521E5D?OpenDocument&sessionM=2.2.1&L=1
Un bon complément aux expositions vues ces dernières années, par exemple au Tri Postal de Lille.
L'ensemble de cette exposition, et mes connaissances antérieures, me confortent dans l'idée que, même s'il y a des points communs avec la Chine, à savoir taille de population, libéralisation de l'économie depuis les années 90 avec croissance à la clé et ouverture sur le monde, exode rural, émergence d'une classe moyenne urbaine, qui se libère partiellement des traditions, etc., l'Inde n'est pas la Chine, au modèle plus industriel, plus dirigiste, plus expansionniste au niveau mondial.
Les poids de la culture, des traditions et religions, du système polititique influent certainement sur ces différences d'évolution à court et moyen terme.
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dimanche 4 septembre 2011
Estonie Lettonie: architecture et histoire, ironie
L'architecture est loin d'être monotone dans ces pays. De même l'Histoire y est partiellement ironique.
Après avoir connu les guerres, les destructions, la soumission pendant des siècles, ces 2 pays s'emploient à intégrer dans leur patrimoine culturel et historique, voire à reconstruire les châteaux, les palais, les édifices de ceux qui les ont envahis et dominés (Allemands, Suédois, Russes).
En effet ces deux pays ont connu une invasion militaire teintée de religion au 13e s., avec les évêques et l'Ordre Livonien et les Porte Glaives venant du Saint Empire Romain Germanique pour évangéliser les païens. Pour se défendre et se battre contre des populations locales pas très enclines à la conversion au catholicisme et devenir les seigneurs de la terre, ceux-ci ont construit des châteaux forts que notamment les Lettons s'emploient à reconstruire / remettre en état.
Les grandes villes comprennent des immeubles-magasins: vente et réception au rez -de-chaussée, habitation dans les premiers étages, stockage dans les étages élevés. Ces bâtiments étaient détenus par des marchands, dont un grand nombre vivaient via la Hanse (née à Lübeck et en bonne partie germanique) et étaient d'origine allemande
Même quand le Pouvoir est passé aux mains des souverains de la Pologne, de la Suède, puis de la Russie, les deux types de langues parlées étaient la langue locale (dialectes lettons et estoniens) dans la population paysanne et l'allemand pour les Nobles, qui sont restés les principaux propriétaires terriens jusqu'en 1920, et les grands marchands.
Ces grands propriétaires ont construit des maisons manoirs pour administrer leurs terres mais aussi recevoir leurs invités.
Proportionnellement, il reste relativement peu d'architecture officielle soviétique.
En revanche, les banlieues et même certaines campagnes gardent la preuve du génie architectural communiste: du mauvais béton triste pour des HLM. L'agriculture ayant été collectivisée, on distingue aussi dans les campagnes des hangars surdimensionnés parfois encore utilisés, parfois non. De même pour des bâtiments industriels.
Un des grands charmes de certains quartiers des grandes villes, de certaines banlieues résidentielles, et de divers campagnes reste les maisons en bois: de tous âges (du 17e s à nos jours), de tous états: flambant neuves ou remises en état, tristes et délavées, écroulées; d'architecture simple ou élaborée/décorée, en rondins ou en planches, et surtout, souvent en couleur uniforme, vive ou pastel.
Le bois est une matière première facilement accessible, même s'il est en concurrence avec le béton et la brique. Cela me surprend toujours en Europe du Nord de constater que de hautes églises, voire des châteaux forts ont été construits en briques
La présence russe du 19e s. se retrouve avec les églises orthodoxes, souvent de la 2e moitié du siècle, quand les souverains voulaient "russifier" leur territoire et co finançaient des constructions religieuses dans ce but, pour diminuer l'influence des barons baltes d'origine allemande et des grands marchands, qui étaient luthériens.
Certaines datent aussi du 18e s. Par leur toiture et leur intérieur riches en couleur, elles attirent le fidèle russophone (et le photographe étranger)
Religion et pouvoir politique, une alliance assez habituelle dans la plupart des pays des différents continents.
Là comme ailleurs (pays de l'ancien Empire austro-hongrois, Belgique, par exemple) , le développement économique européen de la fin du 19e s./ début du 20e s. s'est matérialisé par un style plus exubérant et plus décoratif. Surtout à Riga, mais aussi à Tallinn on s'affichait.
L'un des principaux architectes des batiments art nouveau à Riga: Eisenstein, père du cinéaste qui est né à Riga, auteur du cuirassé Potemkine (la révolte contre le régime des tsars) et d'Alexandre Nevski (la grande bataille perdue par les chevaliers teutoniques et de l'ordre livonien sur le lac Peïpous, qui sépare aujourd'hui l'Estonie de la Russie ), et Ivan le Terrible (dans lequel Staline se reconnaissait...). Ironie de l'histoire? Eisenstein signifie en allemand pierre (minerai) de fer: iron ore en anglais...
Après avoir connu les guerres, les destructions, la soumission pendant des siècles, ces 2 pays s'emploient à intégrer dans leur patrimoine culturel et historique, voire à reconstruire les châteaux, les palais, les édifices de ceux qui les ont envahis et dominés (Allemands, Suédois, Russes).
En effet ces deux pays ont connu une invasion militaire teintée de religion au 13e s., avec les évêques et l'Ordre Livonien et les Porte Glaives venant du Saint Empire Romain Germanique pour évangéliser les païens. Pour se défendre et se battre contre des populations locales pas très enclines à la conversion au catholicisme et devenir les seigneurs de la terre, ceux-ci ont construit des châteaux forts que notamment les Lettons s'emploient à reconstruire / remettre en état.
Les grandes villes comprennent des immeubles-magasins: vente et réception au rez -de-chaussée, habitation dans les premiers étages, stockage dans les étages élevés. Ces bâtiments étaient détenus par des marchands, dont un grand nombre vivaient via la Hanse (née à Lübeck et en bonne partie germanique) et étaient d'origine allemande
Même quand le Pouvoir est passé aux mains des souverains de la Pologne, de la Suède, puis de la Russie, les deux types de langues parlées étaient la langue locale (dialectes lettons et estoniens) dans la population paysanne et l'allemand pour les Nobles, qui sont restés les principaux propriétaires terriens jusqu'en 1920, et les grands marchands.
Ces grands propriétaires ont construit des maisons manoirs pour administrer leurs terres mais aussi recevoir leurs invités.
Proportionnellement, il reste relativement peu d'architecture officielle soviétique.
En revanche, les banlieues et même certaines campagnes gardent la preuve du génie architectural communiste: du mauvais béton triste pour des HLM. L'agriculture ayant été collectivisée, on distingue aussi dans les campagnes des hangars surdimensionnés parfois encore utilisés, parfois non. De même pour des bâtiments industriels.
Un des grands charmes de certains quartiers des grandes villes, de certaines banlieues résidentielles, et de divers campagnes reste les maisons en bois: de tous âges (du 17e s à nos jours), de tous états: flambant neuves ou remises en état, tristes et délavées, écroulées; d'architecture simple ou élaborée/décorée, en rondins ou en planches, et surtout, souvent en couleur uniforme, vive ou pastel.
Le bois est une matière première facilement accessible, même s'il est en concurrence avec le béton et la brique. Cela me surprend toujours en Europe du Nord de constater que de hautes églises, voire des châteaux forts ont été construits en briques
La présence russe du 19e s. se retrouve avec les églises orthodoxes, souvent de la 2e moitié du siècle, quand les souverains voulaient "russifier" leur territoire et co finançaient des constructions religieuses dans ce but, pour diminuer l'influence des barons baltes d'origine allemande et des grands marchands, qui étaient luthériens.
Certaines datent aussi du 18e s. Par leur toiture et leur intérieur riches en couleur, elles attirent le fidèle russophone (et le photographe étranger)
Religion et pouvoir politique, une alliance assez habituelle dans la plupart des pays des différents continents.
Là comme ailleurs (pays de l'ancien Empire austro-hongrois, Belgique, par exemple) , le développement économique européen de la fin du 19e s./ début du 20e s. s'est matérialisé par un style plus exubérant et plus décoratif. Surtout à Riga, mais aussi à Tallinn on s'affichait.
L'un des principaux architectes des batiments art nouveau à Riga: Eisenstein, père du cinéaste qui est né à Riga, auteur du cuirassé Potemkine (la révolte contre le régime des tsars) et d'Alexandre Nevski (la grande bataille perdue par les chevaliers teutoniques et de l'ordre livonien sur le lac Peïpous, qui sépare aujourd'hui l'Estonie de la Russie ), et Ivan le Terrible (dans lequel Staline se reconnaissait...). Ironie de l'histoire? Eisenstein signifie en allemand pierre (minerai) de fer: iron ore en anglais...
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