On parle en général des 3 États ou Pays Baltes : Estonie, Lettonie, Lituanie. Même si ces pays ont des points communs aux trois, ou par paire : géographie, végétation, histoire, langue, coutumes, religions, ils présentent certaines différences notables.
Pas trop peuplés, ils paraissent petits de loin, mais restent de taille tout à fait respectables : on s’en rend compte quand on s’y déplace. Des trajets de 100 à 250 km en un jour de visite (circuit) ou de liaison entre 2 points de chute, par exemple sont courants. Avec 45.000 km² l'Estonie est plus grande que les Pays Bas (41.500 km²), mais comprend seulement 1,3 million d'habitants. La Lettonie et la Lituanie sont de taille comparable (environ 65.000 km²) presque aussi grandes que l'Irlande (70.000 km²) et le Benelux (74.000 km²) pour des populations là aussi moindres : 2,3 et 3,6 millions d'habitants.
Parcourir les 3 pays en 2-3 semaines reviendrait à se limiter aux capitales (2-3 jours chacune) et visiter un ou deux sites sur le chemin entre celles-ci.
Nous avons choisi de retenir
l’Estonie et la Lettonie en 20 jours, avec de belles découvertes à la clé...
En vol direct, Tallinn et Riga sont à un peu plus de 3 heures d'avion de Paris. Les grandes compagnies ne relient pas directement ces 3 capitales, les deux grandes compagnie "low cost" non plus. Le voyage avec escale peut facilement alors prendre 4h30 (et beaucoup plus).
Nous avons choisi
Air Baltic (
http://www.airbaltic.com/ )
pour Riga, qui propose sur le même avion 3 types de prestations-tarifications: 1 le tout compris flexible habituel, 2 l'economy flexible, 3 le (relativement) low cost avec prestation bagage de soute, et restauration à bord payantes. Les bagages à main ont des tailles non standard IATA. Les avions sont des B 737. S'y prendre à l'avance pour bénéficier d'un prix "abordable" aux dates (et heures) de voyages souhaitées et faire preuve de la souplesse habituelle. Choix de sa place la veille sur internet à partir de 12h00 (nous étions au rang 6, après notre saisie, à titre d'exemple, au lieu du rang 21 initial).
Non testé: Estonian pour Tallinn en vol direct de Paris.
Sur place, la
voiture est totalement inutile (voire "nuisible") pour
la visite du centre des 2 capitales (contraintes, coûts de parcmètres, risques, etc.), voire de leurs abords immédiats ( les bus de ville et tramways font l'affaire jusqu'à 7-10 km pour les sites excentrés).
Donc on peut commencer la date de location après la visite de la 1ère capitale. Ou, bien sûr s'en passer si on se limite à celle-ci. Les guides recommandent des hôtels avec parking +/- gardés (dont le prix est inclus ou non). Les parcmètres sont sinon au niveau de prix de grande ville ...
Le véhicule personnel redevient fort utile dès qu'on sort des grandes villes
Des bus de ligne (non testés) relient a priori correctement les villes grandes et moyennes entre elles. Bien qu'il y ait des panneaux d'arrêt de bus dans les points les plus reculés en rase campagne, "l'étranger" aura quelque mal à connaître le circuit, les horaires, la fréquence, car ces panneaux ne les comprennent que rarement des indications. L'automobile retrouve son intérêt, notamment pour l'accès aux parcs naturels, aux petites villes, aux sites isolés.
Nous n'avons pas non plus testé le
train, qui plus visible en Lettonie (jaune et bleu -violet sombre) qu'en Estonie, ne semble pas très rapide et doit partager, sur une voie unique, les "sillons" avec les convois de grands wagons citernes d'hydrocarbures russes.
A défaut de GPS, une carte au minimum au 1/500.000 (1 cm = 5 km) est globalement suffisante mais assez indispensable (achat en France ou sur place). Sur la carte Michelin correspondante, les routes en blanc, notamment en Lettonie, sont en terre + gravier, ce qui peut limiter la vitesse moyenne... Dans les parcs nationaux, une carte au 1/30.000 ou 1/40.000 est assez utile, même en voiture (achat sur place ou mise à disposition par l'hébergeur).
Les routes sont globalement en bon état en Estonie. En Lettonie, elles nous ont rappelé nos équipées en Rép. Tchèque et en Hongrie: "sillons" creusés par les camions, et nids de poules en général bouchés avec mise à l'épreuve des amortisseurs. Les routes "blanches" (code couleur de Michelin par rapport aux routes jaunes et aux rouges, plus importantes) peuvent être asphaltées en Estonie (ou non), mais pas forcément en Lettonie. L'été est aussi l'époque des chantiers...avec successions de feux tricolores sur les "nationales" et les autres.
En Estonie, les conducteurs respectent à peu près les limites de vitesse (50 en ville sauf zones 30, 90 sur route sauf zones 70 proches des villes et des croisements, exceptionnellement 100 à 110 sur certains axes.
En Lettonie, le bien fondé de la ligne blanche continue est régulièrement remis en cause par ceux qui dépassent et la conduite est parfois plus virile. Ce n'est cependant pas l'Europe Centrale, car il y a peu d'engins (très) lents et le parc automobile comprend relativement peu de vestiges soviétiques, sauf dans certaines rares campagnes. Les phares devant être tout le temps allumés, on a le temps de répérer la (ou les) voiture(s) venant en face.
Le Balte semble avoir une certaine fierté à posséder un véhicule allemand ou suédois (ou japonais, coréen, voire français) de taille et d'aspect "décents", soit rutilant neuf, soit d'occasion. La concentration de puissants engins dans certains quartiers de Riga rappelle celle du centre de Moscou.
Les voitures de police aux radars mobiles sont en général à l'entrée des villes moyennes pour capter les contrevenants à la vitesse de 50 km/h (paiement immédiat). En Lettonie surtout, la ville est indiqué par un panneau avec son nom écrit élégamment en un fin trait noir sur fond blanc, que l'on peut rater. En Estonie, le panneau figure une "silhouette" de ville, donc l'erreur est moins possible.
Il y a peu de différence de prix au litre entre diesel et E95, donc inutile de louer une voiture à moteur diesel. Le litre était à 1, 24 € en août 2011. La Skoda Octavia 77 kW -1.2 de location consommait moins de 6 litres/ 100 km, pour un trajet total de 2.900 km. Elle était adaptée pour un séjour long, pas très nerveuse (ce qui convient au relief assez plat des pays et au type de conduite retenu). Pour voyager tranquille, rien de tel qu'un véhicule où absolument tous les bagages et effets personnels tiennent dans le coffre.
La densité de population au km² étant moins grande que dans de nombreux pays européens, ne pas trop attendre en zone campagnarde avant de refaire le plein.
Nous avons une seule double occasion de prendre le ferry, AR , en Estonie, entre le continent et Muhu-Saaremaa: fréquence à peu près horaire en été, 1/2 h de traversée: 3,5 € par voiture, 3,5 € par personne.
La lliaison estivale sud de Saarema vers Ventspils (le grand port letton sur la Baltique), qui prenait 4 heures, mentionnée dans les guides de 2008-2009, n'existe plus.