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vendredi 21 janvier 2011

Egypte: le vieux Caire et les Coptes



Tout le monde connaît à Paris le Pont Neuf, qui est le pont parisien le plus ancien (encore existant). Avec le "vieux Caire", nous nous trouvons dans un petit quartier le mieux rénové du Caire.

Partant du centre du Caire (station de métro Mubarak, Nasser ou Sadat par exemple) le plus simple est de prendre le métro pour Mar Girgis (le Vieux Caire, prononcer Guirguis car les "g" sont toujours durs et jamais comme des j en égyptien) pour 1 LE (livre égyptienne) et à peine 1/4 h de voyage et 4 arrêts de Sadat.  1 LE est le prix du ticket pour les étrangers, les Cairotes payant moins chers. Il y a des tranches de tarifs en fonction de la distance. Des vigiles remplacent les parois anti fraude.
Eviter les heures de pointe du matin et du soir. Pour les dames, wagons spéciaux à disposition.

Ce vieux Caire, rénové donc, se trouve face à la sortie du métro, n'est pas ouvert à la circulation, est correctement défendu par la police en arme, et était très calme lors de notre passage. Certains édifices étaient fermés et /ou  en rénovation.

Nous nous sommes concentrés sur le Musée Copte (Ah ces plafonds, ah ces décorations....) et sur l'Eglise El-Moallaqah, pleine de beaux et intéressants détails. Ces 2 recueils de la religion et de la culture coptes montrent les côtés éphémères et les côtés permanents de toute activité humaine.

Plus vieille religion égyptienne encore pratiquée (quelques siècles avant l'invasion arabe), elle a presque entièrement perdu son écriture propre, le passage à l'écriture arabe ayant été l'affaire de quelques siècles à peine, sauf pour certains textes sacrés.
La proximité entre la représentation picturale des Egyptiens défunts, puis des Egypto-romains et celle de l'iconographie orthodoxe trouve là encore des exemples.
Ce petit quartier repose sur des soubassements de l'époque romaine (présence de la base d'une tour de défense par exemple).

Avant ce voyage, je connaissais les quelques branches de l'orthodoxie européenne (grecque, russe, serbe, etc.) mais n'avais pas conscience que chaque pays africain de l'Est (Egypte, Ethiopie, etc.) a sa ou ses propres branches. http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_%C3%A9glises_orthodoxes . Leur statut semble ici un peu complexe. Bien intégrés, car ils font partie depuis toujours de la population et ont de nombreux points communs avec la majorité, ils constituent cependant une minorité religieuse (chiffres estimés, 8 millions de personnes, moins de 10% de la population ?) avec les difficultés de ceux qui sont différents.

Dans une ville aux si nombreuses mosquées, on distingue de temps en temps une église copte; ici bien sûr, mais aussi en face de Zamalek du côté du centre ville, alors plus récente et plus imposante (elle doit être repérable).

jeudi 20 janvier 2011

EGYPTE DU SUD: les pierres ont bougé au sud d'Assouan




Au cours de mes voyages en Europe (dont Paris, Londres, Berlin, un peu Turin et quelques autres villes) et aux Etats Unis (dont Californie et New York), j'ai dans un 1er temps toujours été étonné de voir que des bâtiments presques entiers, ou tout au moins des pans de façades, étaient partis de leur site d'origine pour être replacés à quelques milliers de km de là.

Certains archéologues n'avaient pas que manié le pinceau et le tamis pour récupérer les objets. Tous les schémas ont existé au 19e et 20 e s.: pillages, dons, ventes, partage des découvertes, etc.

Ce phénomène a concerné la Grèce antique (des 2 côtés de la Mer Egée, en Europe et en Asie Mineure), l'ancienne Assyrie, et bien sûr l'Egypte qui nous intéresse ici. Mais l'Europe a aussi déménagé: des portions de cloîtres français et espagnols sont sur les bords de l'Hudson http://fr.wikipedia.org/wiki/Metropolitan_Museum_of_Art http://www.metmuseum.org/works_of_art/introduction.asp?dep=7  et http://www.metmuseum.org/cloisters/
Lors de ma dernière visite à New York c'était le déménagement du temple de Dendour qui m'avait à la fois fasciné et laissé perplexe (how much for the temple in US dollars?): http://fr.wikipedia.org/wiki/Temple_de_Dendour.

De retour d'Egypte, d'Assouan et du Lac Nasser, je comprends mieux ce qui s'est passé: avec des moyens colossaux et de grandes précautions des temples entiers ont été découpés et déplacés au cours des années 60 par de nombreuses nations avec la collaboration de l'UNESCO, avant la montée des eaux derrière le nouveau barrage, voire plus tard dans certains cas.

Les temples ont été remontés de quelques dizaines de mètres (60 m) et suivant les cas, laissés sur place ou déplacés de quelques km ou dizaines de km.  D'autres, ainsi que d'autres constructions gisent sous l'eau.

Certaines nations ont reçu, en guise de remerciement, des "petits cadeaux", dont le temple de Dendour.

Le Musée Nubien d'Assouan permet une introduction au sujet. Nous avons par ailleurs visité les sites:
  •  de Philae à 7 km au Sud d'Assouan (pas trop loin de l'ancien barrage, 5 minutes de bateau à négocier âprement, si possible à plusieurs pour répartir les coûts, avec bien 1,5 à 2 heures de visite sur place), en se rappelant que les grands groupes de touristes mangent entre 12 et 14 h
  • de Kalabchah, à 14 km d'Assouan, à proximité du nouveau Barrage et du mémorial égypto-soviétique (ah le charme du béton), aussi à 5 mn de bateau, négociation plus difficile, car peu de monde à l'embarcadère (mais donc aussi peu de monde sur l'île!), avec 1 heure sur place.
  • pour ces 2 sites on peut organiser un taxi négocié pour un certain nombre d'heures
  • plusieurs autres sites ou îles ont certainement leur intérêt entre le barrage et Abou Simbel (à 280 km de là), ils sont accessibles en convoi puis bateau, ou bien en bateau de croisière. La logistique devient plus complexe et nous ne les avons pas vus 
  • d'Abou Simbel , à 3 heures de route d'Assouan en convoi ou en avion. Colossal à l'extérieur, gigantesque et splendide à l'intérieur (no photo, no guide, ce qui permet aussi de mieux se concentrer sur ce qu'on voit). Planifier son heure de visite optimale? Cela dépend bien sûr de ses heures d'arrivée et de départ de son convoi (2 par jour) ou de son avion. Cela dépend aussi si l'on dort dans la petite ville, ou si l'aller retour se fait dans la journée. La lumière du soleil éclaire mieux les statues de la façade du grand temple et du temple de la Reine le matin, mais peut ensuite les blanchir. L'après-midi un peu d'ombre, mais des convois sont déjà repartis, et possibilité de prolonger l'expérience avec le son et lumière (18h00 en hiver) en ressortant et entrant avec un nouveau ticket. Ah Abou Simbel en son japonais (car majorité des touristes ce soir là) mais avec des casques "gratuits" pour les autres langues, cela rajoute à l'exotisme.
  • nous appréhendions un peu le "convoi": combien de mitrailleuses, quelle distance entre 2 véhicules. En fait le départ, après plusieurs contrôles, se fait à heures fixes d'un point donné, mais ensuite la circulation est très "lâche": les voitures prennent rapidement de l'avance, à 100-120 km/h sur des routes parfois en réfection, les minibus suivent dans certains cas, les cars ensuite. Relativement peu de circulation par ailleurs, des checkpoints à intervalles réguliers, presque pas d'habitations.
  • comme ils avaient senti les hôtes de marque en nous, à "la place du mort" dans notre taxi, selon l'expression consacrée (passager avant droite), un militaire avec sa mitraillette! Il a passé la moitié de son temps l'oreille collée à son téléphone portable (ce qui prouve que le réseau est bon)
  • pour dormir sur place, bien sélectionner son hôtel. Un des hôtels chers est vraiment à déconseiller, car blafard. L'Esskaleh, de bonne catégorie, fait dans le nubien plaisant et, le soir, ne fait pas trop grand (à midi accueil éventuel de groupes)     

le monde d'Albert Kahn: urgent de voir et revoir

essayer de rapidement voir le documentaire bien fait: http://videos.arte.tv/fr/videos/le_monde_d_albert_kahn-3641128.html# qui dure 43 minutes
et aussi http://videos.arte.tv/fr/videos/le_monde_d_albert_kahn_2_5_-3643814.html

et encore plus http://videos.arte.tv/fr/videos/le_monde_d_albert_kahn-3645550.html

tant de pays visités

une autre manière de voyager: les films et les autochromes (les archives de la planète), les expositions temporaires à Boulogne Billancourt, c'est toujours fascinant:
soit rien n'a changé, soit c'est un "monde perdu", souvent agraire, avec des traditions dans l'habitat, les costumes.
j'ai (re) découvert une partie de l'histoire des Balkans, avec la désintégration progressive de l'Empire Ottoman en Europe, les guerres et la montée des nationalismes, comme moyen de conquête dans des pays qui étaient des mosaïques de religion et d'ethnies, de populations qui vivaient bien ensemble, malgré leurs différences....un monde perdu

dimanche 16 janvier 2011

ASSOUAN: l'accès à un autre monde





 
En quittant LE CAIRE pour ASSOUAN, on quitte bien sûr un monde pour un autre.
Une mégapole de plusieurs millions d'habitants, très construite, tumultueuse, à la circulation dense d'un côté, une ville plus provinciale de quelques centaines de milliers d'habitants, présente que sur un côté Est du Nil.

Nous sommes aux portes de l'ancienne Nubie, dans l'ancien royaume du Sud, à la 1ère cataracte du Nil (les 7 autres sont en amont du Nil en Egypte et surtout au Soudan), avec une partie de la population à la peau plus sombre et des éléments rappelant la proximité de l'Afrique Noire, tenues, décoration des maisons dans les villages, etc.)

La ville offre d'un point de vue architectural monumental un intérêt assez moyen.

Son avenue longeant le Nil permet cependant une belle vue sur le fleuve  les îles et l'autre rive surélevée, déserte et parfois monumentale.
Assouan recèle aussi le musée Nubien, assez récent, bien fait, plaqué de granit rose, dont l'étendue des collections va de la préhistoire jusqu'à la construction de l'ancien barrage, puis du barrage Nasser. L'Egypte antique est loin de se résumer à Guizeh et à Louxor.

Il est magique de comprendre que cette région approvisionnait tout l'aval en granit rose pour les statues et certains monuments, de même que des mines d'or et d'autres matériaux précieux étaient exploitées en des temps reculés à quelques dizaines (ou centaines) de km de là.

Ah, si Perros Guirec - Côtes d'Armor, s'était lancé dans les obélisques! Nous nous sommes contentés de voir celui inachevé, avec des jumelles à partir de la colline du Musée. De même c'est de là que nous avons scruté le cimetierre fatimide, plus intéressant dans son ensemble que dans son détail, avec ses mausolées et tombes familiales.

A environ 200 mètres de la rive, une longue rue parallèle est l'axe du souk, où les articles, peu variés, sont en grande partie destinée à une clientèle étrangère de masse et de passage. Plus au sud du Centre une avenue menant à certains Sites, à l'ancien barrage et à l'aéroport, comprend aussi des magasins capables d'accueillir des cars de touristes entiers...

La cathédrale copte, du 20e s., bien visible du Nil, concurrence, par sa taille et sa position sur une colline menant au Musée Nubien, certaines mosquées. Proche de l'hôtel Old Cataract, dont la promotion avait été effectuée en son temps par le Président Mitterrand, elle a accueilli le 1er janvier François FILLON.  L'hôtel est fermé pour rénovation (en cours) pour plusieurs mois certainement, donc aucun pèlerinage "rose" n'est possible en cette région sèche. Pas de Jarnac ici.

Assouan dispose de débarcadères
-pour les bateaux de croisière, garés par trois, qui terminent la remontée du Nil ici,
-pour les petits ferries afin de se rendre dans les îles situées à quelques dizaines ou centaines de mètres, ou sur la rive ouest - de tels bateaux à moteur peuvent aussi servir de taxi ou de bus-
-ainsi que pour les mythiques felouques. Celles-ci se louent à l'heure pour de calmes régates autour des îles; éventuellement pour descendre le Nil, pour le voyageur qui donne vraiment beaucoup de temps au temps.

Nous avions décidé de résider dans un hôtel situé à l'extérieur sur l'autre rive, dans un village nubien entre Assouan et l'ancien barrage, village partiellement touristique (les échoppes pour le touriste de passage,1- 2 km à dos de dromadaire possible, etc. ), partiellement authentique, notamment quand les "groupes" ont réembarqué, pouvant raconter au retour leur expérience ô combien exotique.

Un meilleur contact avec la "nature" et le fleuve, situé à quelques mètres de notre chambre, le calme et l'absence des klaxons compensait un relatif éloignement pour les "excursions" vers les îles toutes proches et en face d'Assouan, ou vers les sites sélectionnés Philae  (proche de l'ancien barrage) et Kalabchach (proche du nouveau).

A 2 reprises, nous avons pris un petit bateau de l'hôtel vers Assouan, pendant 1/2 h de sérénité, passant la 1ère cataracte, bien apprivoisée du fait des barrages, visualisant les blocs rocheux, scrutant les martins pêcheurs tachetés noir et blanc, les hérons et autres échassiers sur les rives, admirant au loin le simple mais monumental mausolée de l'Aga Khan et d'autres vieilles pierres en surplomb, voyant le ballet des voiles des felouques modernes et anciennes. Carpe diem.






samedi 15 janvier 2011

basquiat rise and fall: 3 approches complémentaires du peintre New Yorkais

Jean-Michel Basquiat dans son atelier de Great Jones Street, New York, 1985 deva

Sur  Jean Michel BASQUIAT, 1960-1988, ce peintre américain qui a poussé à New York, avant de s'y éteindre, et  dont l'exposition se termine fin janvier 2011 au MAM (Musée d'Art Moderne) de la Ville de Paris, , j'ai eu l'occasion de voir 3 mises en scène:
L'un des nombreux côtés fascinant de l'oeuvre de J.M. BASQUIAT est ce grand mélange d'instinctif et d'intellectuel, d'enfantin et de mature, de grande créativité et d'appel aux sources.

Méditerranée Sud: des points communs, une droite des moindres carrés ou courbe de régression?

Après les événements récents en Tunisie, un splendide et riche pays, amical et proche pour le visiteur européen (là aussi, il faut s'extraire du tourisme de masse et facile, qui consiste notamment à transplanter son mode de vie au soleil et à simplement consommer ce qu'on donne en pâture), il est tentant de faire des comparaisons avec les pays voisins.

En effet, certains pays voisins sont des "démocraties musclées", système que j'ai connu pendant 2 ans aux Philippines: une constitution, un système aux apparences démocratiques, mais un Président hyper puissant d'un point de vue politique et économique, une armée et une police "efficaces" à l'intérieur du pays, une opposition tenue à distance, une famille et des amis profitant du pouvoir du Président. Un système qui a besoin d'être constamment "huilé" à tous niveaux et toutes occasions, pour bien fonctionner.

A l'époque, on disait que le Président Ferdinand MARCOS était dans la "Mining Industry". Pas tellement pour ses intérêts éventuels dans des mines de cuivre ou d'or (les Philippines étaient un producteur moyen dans ce secteur). Mais parce qu'il avait tendance à faire en sorte que "THIS IS MINE" (ceci est à moi).

Les pays du sud de la Méditerrannée ont quelques points communs:
  • envahis et gouvernés pendant des siècles, par les Romains, les Arabes (Omeyyades, Abbassides, ou autres), les Ottomans à partir du 16e siècle, les Européens à partir du 19e ou début du 20e siècle
  • ils ont connu leur indépendance et/ou leur révolution des années 40 aux années 60
  • une langue formelle et une religion, des éléments de culture
  • des dirigeants en place depuis quelque temps: Algérie: né en 1937, en poste depuis 1999, Tunisie: né en 1936, en poste depuis 1987, Lybie: né en 1942, en poste depuis 1969, Egypte: né en 1928, en poste depuis 1981. 3 sur 4 ont eu auparavant un parcours militaire
  • un certain culte de la personnalité (obligé)
  • une bonne partie de la population jeune; une bonne partie aux ressources limitées
  • une concentration de la population sur une faible partie du territoire, le reste étant désert
  • en clair une situation et des rapports carrés
Ces pays sont bien sûr sensiblement différents par la taille de la population, les richesses ou non en hydrocarbures, l'ouverture ou non au tourisme, la mentalité des populations, etc.

L'avenir proche dira si ces variables favorisent ou non le tracé d'une droite de régression linéaire, de type Yi = aXi + b (aux mêmes causes, les mêmes conséquences).
 http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gression_lin%C3%A9aire

vendredi 14 janvier 2011

ROISSY un conte de Noël au 13 janvier 2011: rapport glycol or not glycol, this is not the unique question

Le 13 janvier, lux fuit: la lumière fut sur cet épisode de fin décembre à Roissy CDG, mettant en cause notamment Aéroports de Paris (ADP), les compagnies d'aviation, l'Etat, les collectivités, etc.

Le rapport d'inspection de l'Administration, somme toute concret, se centre un peu trop à mon goût sur la problématique du glycol et du dégivrage (où on apprendra que tout était presque pour le mieux dans, etc.), et pas assez sur les structures et les modes de fonctionnement de cet immense paquebot appelé ROISSY.

A la présentation du rapport: enfin un happy end dans l’atmosphère teintée de morosité en France: on essaiera de faire mieux la prochaine fois, de mieux travailler ensemble et on reste copains (forcés) ; pas de punition ni de retenue : http://actu.orange.fr//politique/pagaille-de-roissy-en-decembre-des-responsabilites-mais-pas-de-sanction_87752.html
 et http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/auto-transport/actu/0201071885706-neige-adp-et-les-compagnies-aeriennes-renvoyees-dos-a-dos.htm .En plus cela été pire dans les autres aéroports et/ou ce sont eux qui ont bien aggravé les problèmes.
On augmente un peu les stocks de glycol et les équipements de dégivrage, on enverra des SMS aux passagers et, d’un coup de baguette magique, tout sera résolu.

L’essentiel est qu’il y ait consensus (phénomène rare en France), entre les parties prenantes, personnes de formation, de parcours et d’expériences souvent comparables, « forcées » de travailler ensemble, sous l’égide du gouvernement ou de l’Etat qui a un pouvoir direct ou indirect (autorité de contrôle, actionnaire) sur elles.

Ces solutions, certainement nécessaires, rassurent ceux qui ont rédigé le rapport, ceux qui prendront les décisions, ceux qui devront les appliquer, mais ne doit pas forcément rassurer le simple voyageur. En effet, le samedi 25 décembre 2010, qui n’était pas forcément un jour de très grande affluence, le vol « régulier » Air France Paris Le Caire prévu à 13h30 a décollé avec plus de 3 heures de retard, l’heure d’embarquement étant repoussée toutes les ½ heures. Le Caire était un aéroport totalement ouvert, et il faisait un splendide soleil sur Roissy CDG, même si les températures étaient basses.

La technique utilisée était la même que d’habitude : l’avion était à l’heure…puis quelques minutes seulement avant l’heure d’embarquement, il ne l’était plus. Des passagers "connus" du même vol ont aussi connu cela et pourraient en témoigner. raymond soubie, danielle deruy

Passant régulièrement par Roissy, je suis content d’être Ile de Francien, de parler français, d’avoir un excellent sens de l’observation et de l’orientation et de prendre rarement des correspondances. En l’absence d’un ou de plusieurs de ces atouts, je plains les autres voyageurs, car :
• la signalétique ADP n’a jamais été claire (ou beaucoup moins claire que dans d’autres aéroports européens), quel que soit le terminal
• la sonorisation est à pleurer, notamment à proximité des môles d’embarquement. Quand, en plus, les locuteurs au micro souhaitent surtout se débarrasser de leur message au lieu de se faire comprendre, le résultat devient contre productif
• les SMS, e-mails et autres solutions de communication sont bien sûr utiles, mais ils sont loin de couvrir toute la population voyageuse, notamment la partie qui peut en avoir le plus besoin : les étrangers, les non hommes ou femmes d’affaires, les voyageurs pas forcément argentés, les personnes non équipées de smartphones, d’abonnements internationaux, les voyageurs aériens occasionnels.

Pour le confort des passagers,qui ne sont censés passer que quelques heures au maximum dans ces bâtiments : les comptoirs d’enregistrement et les môles d’embarquement semblent climatisés mais non chauffés. Le personnel assis pendant plusieurs heures à ces comptoirs doit garder son manteau plusieurs semaines chaque automne-hiver pour travailler (j'ai eu le temps de procéder à des interviews...).

Il y a bien quelques erreurs de conception et de fonctionnement, y compris dans les terminaux les plus récents, voire celui en construction.
-Du personnel sur place m’indiquait que l’écologie passive ou active, n’était pas mieux prévue dans ce nouveau bâtiment - chauffage, économie d’énergie, production d’énergie - que dans les précédents.
-L'organisation des flux de circulation de passagers laisse rêveur dans plusieurs terminaux, après le passage des postes de sécurités: on se cogne, même quand il fait beau.

En complément:
http://www.developpement-durable.gouv.fr/-Nathalie-Kosciusko-Morizet,3876-.html

http://www.developpement-durable.gouv.fr/Crise-des-intemperies-le-plan.html

le rapport d’inspection complet :
http://www.cgedd.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/007552-01_rapport_cle2c1537-1.pdf

lundi 10 janvier 2011

EGYPTE, LE CAIRE FATIMIDE ou ISLAMIQUE

les photos sont là aussi de Christine B.















Bien que les différents quartiers du Caire s'entrecroisent, chacun a sa personnalité.

La rive ouest et Gezira, ainsi que le Centre Ville sont plus "modernes" (constructions du 19e et du 20e siècles).
Le quartier Est, en contrebas de la citadelle, et partiellement enserré dans les anciennes fortifications de la ville recèle plus de bâtiments anciens: mosquées, madrasa, caravansérails (maisons de commerce sur cour intérieure appelés ici wakala), les khan (marché couvert), les sabil (maison fontaine), les maisons "bourgeoises", les mausolées se répartissent dans ce grand quartier.

Il a encore un grand parfum d'authenticité. En outre, en tant que couple d'Occidentaux, nous nous sommes sentis en confiance, même quand nous étions longtemps les seuls à passeport UE.

Les constructions monumentales s'étalent sur plusieurs siècles et n'ont donc pas toutes le même style. Leur état va du délabrement à la splendide rénovation, en passant par un état "correct". Certaines, à l'extérieur (fenêtres, minarets) et surtout à l'intérieur (plafonds notamment, mais aussi mur donnant vers la Mecque dans les mosquées) sont d'une immense richesse décorative.

Bien sûr, mieux vaut comprendre auparavant les principaux rites musulmans, afin de se comporter "correctement" (tenue notamment, pour les femmes), et de comprendre les "fonctionnalités" des différents emplacements d'une mosquée. La plupart sont en libre accès, mais certaines sont payantes (contre un ticket!) et à horaire. Éviter la prière de midi pour les photos, notamment le vendredi. Les guides-"gardiens", qui se proposent, ne sont bien sûr pas du tout obligatoires (rester poli mais clair dès l'entrée).

Le visiteur avisé disposera optimalement de chaussures sans lacets (sauf à perdre un temps certain avec toutes les mosquées à visiter), pas trop luxueuses, solides (pavés, terre battue, asphalte, planches de chantier: le terrain du quartier est variable) et disposera aussi de livres égyptiennes en petite monnaie quand le gardien des casiers à chaussures insiste pour les garder.

Le touriste moutonnier se concentre sur le khan el Khalili (le souk des bijoutiers, des "souvenirs", etc.) et une partie de la "grande" rue (sharia el Mouizz il Din Allah) qui le frôle. La visite mérite d'être plus longue et plus exhaustive, car des petits métiers se côtoient, la vie de rue a son charme, et les livreurs de pain, une main sur leur guidon de vélo, l'autre à tenir le plateau sont des équilibristes permanents. En outre, tous les 100 mètres un bâtiment est à découvrir.

Un peu à la périphérie de ce quartier, le Musée d'Art Islamique, refait à neuf, contient des merveilles égyptiennes, ottomanes, perses, autres. ("no photo": consigne pour tous).

Routard, Lonely Planet et Guide Bleu donnent chacun au minimum 2 itinéraires assez clairs et bien expliqués, suivant principalement une rue ou deux. En fonction de son rythme, il faut 1,5 à 2 jours pour tendre vers l'exhaustivité, surtout si on y inclut la citadelle et ses 2 mosquées, et en excluant une phase de shopping trop longue au khan....

dimanche 9 janvier 2011

Egypte, sud du Caire, pyramides: c'est un jeu d'adultes

nota les prises de vues ont été effectuées par Christine B., copilote éprouvée. 

Nous avions quelques appréhensions à visiter les fameuses pyramides situées au sud ouest du Caire.
L'urbanisation forcenée à proximité, la crainte:
- des foules de touristes,
-du harcèlement par les vendeurs et rabatteurs en tout genre, mentionnés dans les guides,
-des distances entre les monuments d'un même site,
-des couloirs intérieurs de hauteur réduite de certaines pyramides("claustrophobes s'abstenir"),
tout était fortement "anxiogène". Rajouter là dessus le temps à passer dans les bouchons. Saurions nous faire face à temps et à tant de contraintes et de gênes?

La réponse fut positive, grâce à un certain nombre de facteurs et à notre préparation. Les dieux étaient avec nous et nous avions le Rë de lumière.

Sans revenir sur la multitude de dictons qui invitent à se lever de bonne heure, un hôtel servant les petits déjeuners avant 7h00, un taxi réservé et (bien sûr négocié auparavant) pour la journée démarrant au plus tard à 7h30 du centre ville en direction de la périphérie sont déjà des catalyseurs de réussite.


Nous avons démarré par Saqqarah à environ 25 km du Caire et 15 km de Guizeh. C'est un site assez étendu (le taxi du jour permet d'aller de certains points à d'autres), calme à une heure matinale, où l'on voit de ses yeux des pyramides, des éléments de constructions, de fins dessins et hiéroglyphes et où l'on doit imaginer la vie et la grandeur passées.
Un petit musée, inauguré en 2006 par Jacqueschiracthon, y collabore. Un Français, J. Ph. LAUER, avait travaillé 70 ans sur le site, sur Djeser et sur l'architecte royal IMHOTEP. On peut visiter certaines tombes et mastaba (tombeaux).

A 10 km au sud de Saqqarah, les pyramides de Dahchour dont les 2 principales sont la pyramide rouge (pierre rougeoyante sous une certaine lumière) et la pyramide rhomboïdale (forme adoptée suite à des problèmes en cours d'édification et à des recalculs). Le taxi permet de relier les 2, distantes de 2 km.


La pyramide rouge permet de vivre sa petite expérience d'Indiana Jones: monter à flanc de pyramide sur 28 mètres de hauteur, descendre, à l'intérieur, une pente à échelons inclinés d'une soixantaine de mètres, avec seulement l'éclairage naturel (totalement insuffisant assez rapidement), ne pas savoir quand on va se cogner la tête entre les 3 salles, être tout seul, car la plupart des autres visiteurs n'ont pas pensé à prendre de lampe de poche (indispensable ici et ailleurs en Egypte, car la lumière électrique a été mais n'est plus forcément !).

Sur le chemin aller comme retour entre ces 3 sites, on constate les mérites de l'irrigation: des palmeraies, avec la culture de légumineuses, rendent cette région verte et assez riante. Un sentiment de campagne d'Egypte...Les possibilités de halte en chemin ne sont pas pléthoriques, prévoir ses réserves ou le régime chameau. Eviter les "carpets centers" attrape touristes en chemin. Sans jugement de valeur, dans un pays où l'eau reste rare, il est dommage que les flancs de certains canaux servent de (petites) décharges.

De retour à la ville, Guizeh est bien sûr plus peuplé aux abords et dans le site. En arrivant vers 13H00, une partie des touristes groupistes, nourris à heures fixes, n'est pas encore là. Chaque pyramide est bien sûr impressionnante, l'alignement aussi. La géante barque solaire royale (42 mètres de long) aussi. Le sphinx, pourtant de bonne taille, parait presque petit. Le taxi peut mener de Kheops (entrée principale) à celui-ci, ce qui permet des photos avec 1er et 2e plan avant de ressortir par l'entrée N° 2 . Prendre une consommation à l'étage du Pizza Hut face à cette sortie, permet de prolonger le plaisir.




Dans ce circuit de 7H30 à 16h00 (avec un arrêt au PH de Giza  et une circulation dense au retour), il est impossible de visiter exhaustivement les 3 sites. Mais le principal a été vu et approuvé. Pour le "lu" il est intervenu avant et après (et un peu pendant). Nous étions heureux de ne pas avoir de guide local, qui nous aurait détourné de la hauteur et de la contemplation de ces pyramides. To see the pyramide on the spot brings in some light.

samedi 8 janvier 2011

LE CAIRE retenir son souffle: programme d'un séjour et étape N°1: downtown

les prises de vues sont de Christine B., copilote

Le Caire n'est pas une destination habituelle pour les vacanciers européens. Ou alors ils se concentrent sur le Musée Egyptien et le Soukh du quartier "islamique" ( Khan el Khalili) avant d'attaquer les pyramides de Guizeh (en grande banlieue sud-ouest), les croisières sur le Nil du côté de Louxor ou d'Assouan, ou de bronzer sur une des 2 rives de la Mer Rouge.

Pourtant la capitale égyptienne, pas spontanément belle, a beaucoup de charme, pour qui s'est acclimaté à cette ville géante, bruyante (klaxons, circulation, appels des muezzin, etc.) et polluée (la moitié du parc automobile est composée de FIAT et de PEUGEOT qui roulent depuis les années 70...).
Après plusieurs jours sur place, nous nous sommes inquiétés au réveil, un vendredi matin. Que pasa? le ciel était clair, les bruits de la rue moins nombreux et moins forts; car ici comme ailleurs les klaxons ont un peu une fonction de radar-sonar, afin d'exprimer des distances (faibles) entre 2 tôles, l'existence du conducteur et de son véhicule, ses intentions..
Le vendredi est en fait un des jours hebdomadaires de repos pour certains, dans cette ville qui ne s'arrête presque jamais.

Un programme possible:
  • un jour: Le Musée Egyptien (3 à 4 heures sans arrêt, mais sans avoir le temps d'examiner tous les détails), le centre ville et éventuellement l'ile et les quartiers de Gezira / Zamalek
  • un jour: pyramides du sud du Caire, en 3 parties: Saqqara, Dahchour, Gizeh
  • un jour le Vieux Caire (romain et copte) puis taxi vers la Citadelle
  • un à deux jours le Caire Islamique.
Nota: la transcription des mots arabes/égyptiens en français écrit est assez variable. le site des fameuses pyramides varie entre Guiseh , Gizeh, Guizèh, Giza.

Si on s'attaque au Downtown, le Centre Ville:

La star des musées, le Musée Egyptien, consacré à l'Egypte antique, se laisse visiter après 2 à 3 contrôles de sécurité et la séparation d'avec son appareil photo (consigne obligatoire et incontournable).
Il faut éviter les heures de pointes des visites des groupes, ainsi que la toute fin de journée: la lumière sur un rez de chaussée et un étage étant essentiellement celle du jour. Démarrer à midi est une solution, butiner d'une salle à l'autre pour éviter les bourdons en est une autre. En revanche pas de nourriture ni miel dans le musée, car la "caféteria" (qui est loin d'être une cantine, ici ) est après la boutique et le tourniquet de sortie.
La 1ère tentation en pénétrant dans les salles monumentales centrales du rez de chaussée, est de dater la poussière et les écriteaux et de chercher l'interrupteur pour la lumière. Malgré cela, c'est énorme, mystérieux et beau. Dans tout le musée, qui se visite en plus de 3 heures sans interruption, seules quelques rares salles ont été rénovées. Une atmosphère assez surannée règne notamment au RDC.
L'étage est déjà plus clinquant avec le Trésor de Toutankhamon, découvert en 1922
Nous n'avons pas visité les salles spéciales des momies, à tarification spéciale élevée car il nous fallait déjà digérer, le ventre un peu vide, tout ce que nous avions déjà vu. http://homepage.powerup.com.au/~ancient/museum.htm

Le Musée Egyptien est proche de la place du centre ville, Midan (place) el Tahrir, où l'on peut déjà s'entraîner à traverser des artères sans passage piétons avec des voitures sur 5 à 8 files et du Downtown (le centre ville moderne) où l'on trouvera des cafés et restaurants mi égyptiens-mi occidentaux (Café Riche, Restaurants Felfela, Estoril, etc.), idéaux pour l'acclimatation (et l'hygiène), des vitrines de magasins de tenues, affriolantes et féminines, et de chaussures créatives, que l'on verra assez peu portées dans la rue, des bâtiments "haussmanien" et périodes suivantes.

3 ponts relient l'ile de Gezirah ("jardin") et le quartier bourgeois de Zamalek au centre ville à l'est et à l'autre rive plus moderne à l'ouest. La moitié sud est occupée par des parcs publics et des clubs privés de sport, quelques monuments (Opéra, Tour du Caire, 2 musées non visités  -Mukhtar et Art Egyptien Moderne-), des Ecoles Privées et l'Hôtel Sofitel, au hall moderne et traditionnel à la fois).
Zamalek au Nord de l'île a aussi son lot d'écoles (avec des bouchons vers 3-4 h de l'après-midi quand les enfants montent dans les taxis noirs, pour rentrer chez eux), des Ambassades à l'architecture souvent intéressante, les boutiques de ELLE DECORATION de décembre 2010, dont http://www.loftegypt.com/, http://www.alameinegypt.com/ , et surtout http://www.alefgallery.com/pages/products.html et un peu plus de calme. Plus de goût et moins de made in China.
Le musée des Céramiques Islamiques, à la jonction des 2 quartiers, était malheureusement fermé. Pour compenser, nous sommes allés voir, à proximité, l'hôtel Mariott, dont une partie a été construite en 1869 par le Khédive Ismaël (potentat assez dépensier) pour recevoir l'impératrice Eugénie, à l'occasion de l'inauguration du canal de Suez. Un grand jardin intérieur avec terrasse et piscine, qui fait oublier la ville et, surtout un salon dining room , au rez-de-jardin et bien sûr de style de Napoléon III, qui transporte vers une autre époque.
Le pont le plus au Nord relie l'île au quartier du centre ville qui regroupe le marché des pièces automobiles d'occasion (grosse activité de mini ateliers de carrosserie, d'aménagement intérieur et de réparation de véhicules dans de nombreuses rues du centre ville, presque sur le trottoir) et le marché aux tissus/aux habits: des tenues les plus strictes à celles plus chamarrées.
Résider en individuel au centre ville, pour les visiteurs du Caire, est une bonne idée: le métro (de type train) n'est pas trop loin, plusieurs quartiers sont atteignables à pied. Nous avons opté pour  http://hotelosiris.over-blog.com/ situé au 12e et dernier étage (bien pour le calme et la vue, dégagée à 360 °, à défaut d'être romantique). Réserver longtemps à l'avance en haute saison. Bon accueil. Petit déjeuner inclus. Avoir conscience, ici comme ailleurs en Egypte que la douche s'écoule sur le carrelage face aux WC (tongs bienvenus)....