Une mégapole de plusieurs millions d'habitants, très construite, tumultueuse, à la circulation dense d'un côté, une ville plus provinciale de quelques centaines de milliers d'habitants, présente que sur un côté Est du Nil.
Nous sommes aux portes de l'ancienne Nubie, dans l'ancien royaume du Sud, à la 1ère cataracte du Nil (les 7 autres sont en amont du Nil en Egypte et surtout au Soudan), avec une partie de la population à la peau plus sombre et des éléments rappelant la proximité de l'Afrique Noire, tenues, décoration des maisons dans les villages, etc.)
La ville offre d'un point de vue architectural monumental un intérêt assez moyen.
Son avenue longeant le Nil permet cependant une belle vue sur le fleuve les îles et l'autre rive surélevée, déserte et parfois monumentale.
Assouan recèle aussi le musée Nubien, assez récent, bien fait, plaqué de granit rose, dont l'étendue des collections va de la préhistoire jusqu'à la construction de l'ancien barrage, puis du barrage Nasser. L'Egypte antique est loin de se résumer à Guizeh et à Louxor.
Il est magique de comprendre que cette région approvisionnait tout l'aval en granit rose pour les statues et certains monuments, de même que des mines d'or et d'autres matériaux précieux étaient exploitées en des temps reculés à quelques dizaines (ou centaines) de km de là.
Ah, si Perros Guirec - Côtes d'Armor, s'était lancé dans les obélisques! Nous nous sommes contentés de voir celui inachevé, avec des jumelles à partir de la colline du Musée. De même c'est de là que nous avons scruté le cimetierre fatimide, plus intéressant dans son ensemble que dans son détail, avec ses mausolées et tombes familiales.
A environ 200 mètres de la rive, une longue rue parallèle est l'axe du souk, où les articles, peu variés, sont en grande partie destinée à une clientèle étrangère de masse et de passage. Plus au sud du Centre une avenue menant à certains Sites, à l'ancien barrage et à l'aéroport, comprend aussi des magasins capables d'accueillir des cars de touristes entiers...
La cathédrale copte, du 20e s., bien visible du Nil, concurrence, par sa taille et sa position sur une colline menant au Musée Nubien, certaines mosquées. Proche de l'hôtel Old Cataract, dont la promotion avait été effectuée en son temps par le Président Mitterrand, elle a accueilli le 1er janvier François FILLON. L'hôtel est fermé pour rénovation (en cours) pour plusieurs mois certainement, donc aucun pèlerinage "rose" n'est possible en cette région sèche. Pas de Jarnac ici.
Assouan dispose de débarcadères
-pour les bateaux de croisière, garés par trois, qui terminent la remontée du Nil ici,
-pour les petits ferries afin de se rendre dans les îles situées à quelques dizaines ou centaines de mètres, ou sur la rive ouest - de tels bateaux à moteur peuvent aussi servir de taxi ou de bus-
-ainsi que pour les mythiques felouques. Celles-ci se louent à l'heure pour de calmes régates autour des îles; éventuellement pour descendre le Nil, pour le voyageur qui donne vraiment beaucoup de temps au temps.
Nous avions décidé de résider dans un hôtel situé à l'extérieur sur l'autre rive, dans un village nubien entre Assouan et l'ancien barrage, village partiellement touristique (les échoppes pour le touriste de passage,1- 2 km à dos de dromadaire possible, etc. ), partiellement authentique, notamment quand les "groupes" ont réembarqué, pouvant raconter au retour leur expérience ô combien exotique.
Un meilleur contact avec la "nature" et le fleuve, situé à quelques mètres de notre chambre, le calme et l'absence des klaxons compensait un relatif éloignement pour les "excursions" vers les îles toutes proches et en face d'Assouan, ou vers les sites sélectionnés Philae (proche de l'ancien barrage) et Kalabchach (proche du nouveau).
A 2 reprises, nous avons pris un petit bateau de l'hôtel vers Assouan, pendant 1/2 h de sérénité, passant la 1ère cataracte, bien apprivoisée du fait des barrages, visualisant les blocs rocheux, scrutant les martins pêcheurs tachetés noir et blanc, les hérons et autres échassiers sur les rives, admirant au loin le simple mais monumental mausolée de l'Aga Khan et d'autres vieilles pierres en surplomb, voyant le ballet des voiles des felouques modernes et anciennes. Carpe diem.
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