Impressions alpinesques juillet 2009
Avé,
Il est des grincheux, des pessimistes, voire des irréalistes pour déclarer « qu’il n’y a plus de saison ». Cette impression peut-être explicable à court terme et/ou fondée pour des personnes séjournant plus longtemps dans des zones équatoriales ou de grandes étendues désertiques.
Notre expérience terrain récente tend à prouver qu’il y a bien des saisons, notamment en France, et plus particulièrement en Haute Savoie.
Pour preuves, les hôtels et autres lieux d’hébergement indiquent des tarifications basse, moyenne et haute saison, notamment dans les Alpes et indépendamment de l’altitude. Pour poursuivre sur le rythme ternaire de ces contrées, il y a la saison hiver (mi décembre à mi avril), la saison été (mi juin à mi septembre) et la saison « fermé ». Pour les plantes, suivant l’altitude et l’enneigement, il ya la saison de 6 mois pour la pousse, la floraison et la fructification, ou seulement de 3 mois (au-delà de 2500 mètres ?). La saison des myrtilles 2009 est en juillet.
Seuls certains menus et cartes pourraient laisser à penser qu’il n’y a pas de saison : le fromage chaud et la charcuterie froide, souvent mis en avant et accompagnés de féculents ou rapides, sont particulièrement adaptés aux skieurs, ou à la crème des marcheurs devenus marrons après avoir fait le tour du Mont Blanc et/ou avoir dormi en refuge (et non en ignifuge). La recherche de chaleur animale dans les calories cholestérolées est normale pour ceux qui veulent aller au bout de leur physique, un peu bestiaux en saison, prêts à avaler des km, des pentes et des sommets (dans quel ordre ?) pour épancher leur désir de sensations et de dépassement (notamment pour ceux qui ont été coincés dans des bouchons avant Lyon).
Ces menus le sont moins pour des promeneurs prenant le temps d’admirer le tapis floral en moyenne altitude, les différentes essences sur des « chemins de découverte », sans parler des couches géologiques variées : impossible d’avoir un discours monolithique tant les Alpes mêlent calcaires et autres roches sédimentaires, granit et autres roches cristallines et métamorphiques, pour donner des paysages parfois forts variés (forme, végétation, etc.) à quelques centaines de mètres les uns des autres. Sans être végétatif, le promeneur non solitaire a le droit à ses fruits et légumes, si possible as-saisonnés.
Pourquoi seuls quelques grands chefs accommodent-ils les fines fleurs locales, à défaut de trouver de grosses légumes indigènes ? L’alternative au menu lipidineux intéressante, souvent lue, notamment à plus de 1000 m d’altitude, s’appelle Saint Jacques (il n’y a plus de région ! diront les grincheux et les pessimistes), patron de certains marcheurs compostés dans les auberges espagnoles. Une justification possible : le iodl pouvant provoquer des avalanches diverses (de neige ou de rire), on se rabat vers des produits à iode à sortir de la coquille.
Notre champ d’action a pris 3 points d’appui pour sillonner ensuite le 74. Une mignonne bourgade à 20 km de Genève, côté français, une autre plus élevée à 6 km du Grand Bornand, une 3e à Contamines Monjoie, à 10 km de Saint Gervais les Bains et à 35 km de Chamonix. En ville, le spectacle est dans la rue, ici il est face à soi, quand on se lève ou s’élève. Cela reste énorme et grandiose, même pour ceux qui ont parcouru le monde.
Fuyant les con-quêtes, nous avions cherché à éviter Napoléon IV et les éléphants hannibalesques du Tour de France, tous deux célèbres pour leur traversée des Alpes. Nous avions été légèrement détournés, quand le petit papa est descendu du ciel et qu’ils ont cherché à le rejoindre (le ciel) mais se sont arrêtés au Grand Bornand, ce qui limite. Tout le monde était cependant content dans le massif des A-ravis. Notre jour de chance s’est, il est vrai, déroulé lors de notre visite du Cirque du Fer à Cheval (authentique). La vie est faite de coïncidences.
Pour conquérir ces terres, le touriste teste vraiment toutes les solutions : nous avons vu des marcheurs en sandales, d’autres avec crampons et piolets de glace bien en évidence. Ma préférence va aux 2 bâtons de marche métalliques, que certains utilisent même sur du plat et du macadam (on ne prend plus de nos jours le temps de lire les modes d’emploi).
Cette partie des Alpes, bien que construite, et parfois légèrement défigurée par des installations pour faire monter des gens qui veulent descendre, et des pans de montagnes maintenus nus pour les nunuches d’hiver, reste harmonieuse grâce à des constructions plus ou moins authentiques avec une bonne proportion de bois apparent, des toits pentus, avec alentour des étages de végétation où la forêt et les alpages, sans parler des cimes, voire des glaciers. Ceci démontre que l’on peut prendre de la hauteur en même que de l’altitude. Des panneaux montrent cependant une certaine bassesse en pleine saison, avec des forêts de « copropriété, propriété privée, interdit de stationner » jusqu’à « attention, chute de neige ».
Megève en été rappelle le côté naturel du village des Mickeys : on cherche l’envers du décor de théâtre. L’église est en revanche intéressante. D’autres églises, aux fresques extérieures et aux retables baroques, émaillent les coteaux entre Megève, Sallanches, Contamines, Saint Gervais, dans un cadre plus rural, avec de temps en temps des vues sur le toit de l’Europe et les massifs environnants.
A ce titre une montrée à l’Aiguille du Midi à partir de Chamonix, est inoubliable quand faite dans de bonnes conditions, ce qui a été notre cas. Il faut tout d’abord un soleil irréprochable, une peur du vide et un mal des montagnes (altitude) maîtrisables (cela grimpe très vite), une foule en bas et en haut pas trop compacte et alors cela devient magique http://www.compagniedumontblanc.com/ Le transport restant cher, il est bien sûr optimal de combiner un forfait et une journée avec le train menant à la Mer de Glace (que l’on pourra bientôt appeler le Lac, tellement la fonte du glacier est impressionnante ( un mètre par an depuis les années 80 ?)) voire d’autres activités. Se renseigner donc auparavant, et réserver la veille quand on est sûr de la météo.
N’ayant pas eu à courir contre la montre, nous avons fait le tour du lac d’Annecy, en frôlant le château de Menthon, le calme et le luxe presque helvétiques de Talloires (une belle concentration d’étoiles en bord de lac), Duingt et sa mini presqu’ile pour les cartes postales et bien sûr Annecy pour d’autres, tout cela en un jour. Amis du Louvre, nous avons amicalement visité le Château et son musée en surplomb, et sa tour expliquant l’eau des lacs. Le climat doit être changeant ici, car tous les cafés et restaurants se blottissent dans la vieille ville, fort mignonne et chargée d’histoire et aucun n’est dans le parc où il faisait soif de boissons glacées. Il était frappant pour nous de constater que l’eau de la plupart des lacs alpins de basse et moyenne altitude est plus chaude (22°C) et limpide que l’eau de nombreuses côtes françaises.
Plusieurs monts et collines permettent de profiter à la fois de la vue sur le Lac Léman, et les montagnes en plusieurs plans et étagées alentours. Nous reviendrons sur Genève dans quelques jours qui, bien que n’ayant de zoo célèbre, contrairement à Bâle, Zürich, voire de fosse aux ours comme à Berne, a une faune qu’il convient de visiter.
En résumé, une belle région en belle saison
Avé,
Il est des grincheux, des pessimistes, voire des irréalistes pour déclarer « qu’il n’y a plus de saison ». Cette impression peut-être explicable à court terme et/ou fondée pour des personnes séjournant plus longtemps dans des zones équatoriales ou de grandes étendues désertiques.
Notre expérience terrain récente tend à prouver qu’il y a bien des saisons, notamment en France, et plus particulièrement en Haute Savoie.
Pour preuves, les hôtels et autres lieux d’hébergement indiquent des tarifications basse, moyenne et haute saison, notamment dans les Alpes et indépendamment de l’altitude. Pour poursuivre sur le rythme ternaire de ces contrées, il y a la saison hiver (mi décembre à mi avril), la saison été (mi juin à mi septembre) et la saison « fermé ». Pour les plantes, suivant l’altitude et l’enneigement, il ya la saison de 6 mois pour la pousse, la floraison et la fructification, ou seulement de 3 mois (au-delà de 2500 mètres ?). La saison des myrtilles 2009 est en juillet.
Seuls certains menus et cartes pourraient laisser à penser qu’il n’y a pas de saison : le fromage chaud et la charcuterie froide, souvent mis en avant et accompagnés de féculents ou rapides, sont particulièrement adaptés aux skieurs, ou à la crème des marcheurs devenus marrons après avoir fait le tour du Mont Blanc et/ou avoir dormi en refuge (et non en ignifuge). La recherche de chaleur animale dans les calories cholestérolées est normale pour ceux qui veulent aller au bout de leur physique, un peu bestiaux en saison, prêts à avaler des km, des pentes et des sommets (dans quel ordre ?) pour épancher leur désir de sensations et de dépassement (notamment pour ceux qui ont été coincés dans des bouchons avant Lyon).
Ces menus le sont moins pour des promeneurs prenant le temps d’admirer le tapis floral en moyenne altitude, les différentes essences sur des « chemins de découverte », sans parler des couches géologiques variées : impossible d’avoir un discours monolithique tant les Alpes mêlent calcaires et autres roches sédimentaires, granit et autres roches cristallines et métamorphiques, pour donner des paysages parfois forts variés (forme, végétation, etc.) à quelques centaines de mètres les uns des autres. Sans être végétatif, le promeneur non solitaire a le droit à ses fruits et légumes, si possible as-saisonnés.
Pourquoi seuls quelques grands chefs accommodent-ils les fines fleurs locales, à défaut de trouver de grosses légumes indigènes ? L’alternative au menu lipidineux intéressante, souvent lue, notamment à plus de 1000 m d’altitude, s’appelle Saint Jacques (il n’y a plus de région ! diront les grincheux et les pessimistes), patron de certains marcheurs compostés dans les auberges espagnoles. Une justification possible : le iodl pouvant provoquer des avalanches diverses (de neige ou de rire), on se rabat vers des produits à iode à sortir de la coquille.
Notre champ d’action a pris 3 points d’appui pour sillonner ensuite le 74. Une mignonne bourgade à 20 km de Genève, côté français, une autre plus élevée à 6 km du Grand Bornand, une 3e à Contamines Monjoie, à 10 km de Saint Gervais les Bains et à 35 km de Chamonix. En ville, le spectacle est dans la rue, ici il est face à soi, quand on se lève ou s’élève. Cela reste énorme et grandiose, même pour ceux qui ont parcouru le monde.
Fuyant les con-quêtes, nous avions cherché à éviter Napoléon IV et les éléphants hannibalesques du Tour de France, tous deux célèbres pour leur traversée des Alpes. Nous avions été légèrement détournés, quand le petit papa est descendu du ciel et qu’ils ont cherché à le rejoindre (le ciel) mais se sont arrêtés au Grand Bornand, ce qui limite. Tout le monde était cependant content dans le massif des A-ravis. Notre jour de chance s’est, il est vrai, déroulé lors de notre visite du Cirque du Fer à Cheval (authentique). La vie est faite de coïncidences.
Pour conquérir ces terres, le touriste teste vraiment toutes les solutions : nous avons vu des marcheurs en sandales, d’autres avec crampons et piolets de glace bien en évidence. Ma préférence va aux 2 bâtons de marche métalliques, que certains utilisent même sur du plat et du macadam (on ne prend plus de nos jours le temps de lire les modes d’emploi).
Cette partie des Alpes, bien que construite, et parfois légèrement défigurée par des installations pour faire monter des gens qui veulent descendre, et des pans de montagnes maintenus nus pour les nunuches d’hiver, reste harmonieuse grâce à des constructions plus ou moins authentiques avec une bonne proportion de bois apparent, des toits pentus, avec alentour des étages de végétation où la forêt et les alpages, sans parler des cimes, voire des glaciers. Ceci démontre que l’on peut prendre de la hauteur en même que de l’altitude. Des panneaux montrent cependant une certaine bassesse en pleine saison, avec des forêts de « copropriété, propriété privée, interdit de stationner » jusqu’à « attention, chute de neige ».
Megève en été rappelle le côté naturel du village des Mickeys : on cherche l’envers du décor de théâtre. L’église est en revanche intéressante. D’autres églises, aux fresques extérieures et aux retables baroques, émaillent les coteaux entre Megève, Sallanches, Contamines, Saint Gervais, dans un cadre plus rural, avec de temps en temps des vues sur le toit de l’Europe et les massifs environnants.
A ce titre une montrée à l’Aiguille du Midi à partir de Chamonix, est inoubliable quand faite dans de bonnes conditions, ce qui a été notre cas. Il faut tout d’abord un soleil irréprochable, une peur du vide et un mal des montagnes (altitude) maîtrisables (cela grimpe très vite), une foule en bas et en haut pas trop compacte et alors cela devient magique http://www.compagniedumontblanc.com/ Le transport restant cher, il est bien sûr optimal de combiner un forfait et une journée avec le train menant à la Mer de Glace (que l’on pourra bientôt appeler le Lac, tellement la fonte du glacier est impressionnante ( un mètre par an depuis les années 80 ?)) voire d’autres activités. Se renseigner donc auparavant, et réserver la veille quand on est sûr de la météo.
N’ayant pas eu à courir contre la montre, nous avons fait le tour du lac d’Annecy, en frôlant le château de Menthon, le calme et le luxe presque helvétiques de Talloires (une belle concentration d’étoiles en bord de lac), Duingt et sa mini presqu’ile pour les cartes postales et bien sûr Annecy pour d’autres, tout cela en un jour. Amis du Louvre, nous avons amicalement visité le Château et son musée en surplomb, et sa tour expliquant l’eau des lacs. Le climat doit être changeant ici, car tous les cafés et restaurants se blottissent dans la vieille ville, fort mignonne et chargée d’histoire et aucun n’est dans le parc où il faisait soif de boissons glacées. Il était frappant pour nous de constater que l’eau de la plupart des lacs alpins de basse et moyenne altitude est plus chaude (22°C) et limpide que l’eau de nombreuses côtes françaises.
Plusieurs monts et collines permettent de profiter à la fois de la vue sur le Lac Léman, et les montagnes en plusieurs plans et étagées alentours. Nous reviendrons sur Genève dans quelques jours qui, bien que n’ayant de zoo célèbre, contrairement à Bâle, Zürich, voire de fosse aux ours comme à Berne, a une faune qu’il convient de visiter.
En résumé, une belle région en belle saison
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