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les photos de NY sont d'Anne-Laure R., éprise de Liberté pendant quelques jours avec nous . D'autres photos sont de Sophie LM qui a couru la ville pendant que son mari marathonait
Le rêve new yorkais novembre 2009
Côté vécu
On sait que les grands sportifs, au-delà de leurs capacités physiques et de leurs compétences techniques, fonctionnent au moral et au mental. Fortes de cette connaissance, l’épouse, la sœur et la cousine, habituées à la formation, avaient décidé de soutenir mon cousin germain par alliance, bien que d’origine bretonne, pour le Marathon de New York qui se courrait cette année 2009 le jour de Tous les Saints. Sa mère, qui avait longtemps enseigné, n’était pas là, car il fallait bien garder les (petits) enfants.
Quatre ou Quarante semblait être le chiffre à retenir cette année : plus de 40.000 participants pour cette course de plus de 40.000 m pour le 40e marathon de NY, et le cousin à 40 ans l’a couru nettement en dessous de la barre des 4 heures. Rien à ajouter sur Carentan qui est en Manche. Mais la quarantaine sera abordée plus loin avec Ellis Island.
Le Marathon : cette course à l’origine grecque (annonce de la victoire des Grecs contre les Iraniens de l’époque) et, sur place, américaine, est devenu poly nationale (poly-, préfixe grec à préférer à l’habituel multi- latin, si on ne veut pas s’y et le perdre).
Le départ est donné par vagues successives (et non pas tout le monde en même temps) sur Staten Island, près de l’Océan, afin d’étaler les coureurs tout en évitant les chutes sur un bitume parfois inégal et vu les différences de niveau : 2H15 de course pour les meilleurs, le double, voire près du triple pour les autres.
Quelques vues impressionnantes sont à la descente des ponts qui relient les cinq boroughs de NYC, à l’architecture massive de pierre, de métal et de câbles, ou au virage avant la remontée du Sud de Central Park, (que Gainsborough aurait pu peindre, tellement les feuillages sont beaux en cette saison), 1 à 3 km avant l’arrivée, avec la foule aux mains aussi écorchées que les pieds des coureurs, à force d’applaudir.
Parmi les Européens, les Français, touristes, étaient en écrasante majorité pendant la semaine précédente (congés scolaires), en ville, mais rejoints pour la course par les Italiens, les Espagnols et nos cousins les Germains. ING, le sponsor principal, groupe de banque-assurance, est hollandais, dont le siège mondial est à l’ancienne Amsterdam. Le marathon est le 1er dimanche de novembre
SAMEDI En remontant le temps, Halloween, Irlando-écossais d’origine, est toujours le 31 octobre. Au-delà du sacrifice cérémoniel des citrouilles en grande quantité, notamment pour décorer et éclairer (ce n’est pas la citrouille qui éclaire le monde, c’est la bougie ou l’ampoule) le devant des maisons de ville, accompagné de toiles ouato-arachnidées, une grande parade est organisée chaque année sur la 6e avenue à Manhattan, avec quelques chars et surtout des déguisements en groupe, avec comme thèmes principaux, les personnages de comics (BD), des monstres, des assassinés, et cette année une pléthore de personnages issus de THRILLER avec des Michaël Jackson.
Une à deux heures de défilé en soirée, commençant cette fois-ci sous une température très douce et terminant sous la pluie. Toute la nuit, un quart de Manhattan est envahi par des couples ou des groupes déguisés. Une grande fête populaire. Surtout qu’elle avait lieu un samedi. Dans le métro, un peu complexe au retour (des stations et des tronçons étaient fermés pour maintenance), notre compensation a été une sérénade de cuivres façon mi Klezmer (musique juive d’Europe centrale) mi Yougoslave.
Toute cette fête, sans trace apparente d’alcool (dont la consommation dans la rue est, il est vrai, formellement interdite aux USA , et punie : Sarko et Brice pas cap ?), à comparer avec n’importe quelle soirée ou festival de rue actuels français, où les ados et les jeunes adultes ne se sentent bien qu’équipés de bières, de rosé ou de prémix, voire de vodka. Les Ricains doivent autant boire, mais ni au volant, ni dans la rue.
A cette occasion, il nous a été donné d’assister au briefing des policiers de rue, 50 à 100 à cet endroit, une à deux heures avant le défilé. Leur ample blouson, leur attirail autour de la ceinture et leur physionomie sous tout cela, montre le poids d’une brigade lourde.
VENDREDI, nous sommes remontés à la fin du 19e siècle, avec deux iles, petites par la taille, grandes par leurs valeurs et leurs symboles. Liberty Island et Ellis Island. Cette virée en 2009 a permis de mieux saisir la géographie de la contrée : Manhattan est une ile séparée du Bronx et de la « terre ferme » par la seule Harlem River, qui va de l’Hudson River vers l’East River. Manhattan ne donne pas directement sur l’Océan, d’où une bonne protection portuaire en cas de gros temps. L’ile au sud Staten Island qui la protège aussi, n’est séparée du New Jersey que par une autre « rivière ». Enfin, en été, on peut aller de Wall Street ou de Central Park à la plage (Coney Island, au sud de Brooklyn) par le subway avec un seul changement.
De retour aux 2 iles : il faut compter une grosse ½ journée pour visiter les 2 et, d’un point de vue pratique, un achat à l’avance des billets via internet, dans votre fauteuil, pour un jour/heure fixe, servira de coupe file (pas d’attente au guichet-ticket, moins d’attente dans la file de contrôle sécurité façon aéroport) sans supplément, et d’en voir plus. La prestation par adulte coûte 12 $ et inclut le ferry Battery Park (sud de Manhattan), Liberty Island, dont le fort intéressant musée dans le socle de la statue, le PEDESTAL , mais seulement si vous avez coché la bonne case sur internet, le ferry vers et la visite de Ellis Island, avec un supplément de 8 $ (soit un total de 20 $) pour ceux qui prennent l’audioguide (multilingue) pour les 2 iles. Pour ceux qui savent lire l’anglais, ce dernier n’est pas indispensable. Toutes indications sur la seule ligne desservant les îles : http://www.statuecruises.com/ferry-service/welcome.aspx .
Les deux îles sont plus fascinantes par le contenu de leurs musées et reproductions, ainsi que les symboles et l’histoire rattachés, que par leur architecture qui est cependant tout à fait regardable et photographiable. Mais il faut aller sur place pour le ressentir, et le sentiment est profond !
La statue de la liberté est un don de la population française (et non pas de l’Etat) à la nation américaine, pour commémorer (avec un vrai retard pris pour la réalisation du projet) les 100 ans de l’Indépendance 1876. Elle a été financée par souscription populaire, avec l’utilisation vers la fin d’un certain nombre de techniques « marketing » pour boucler le budget : bals « statue de la liberté », produits alimentaires et souvenirs estampillés « statue » ; le socle a été financé par la nation américaine, où le Times of NY a du aussi motiver les foules pour financer, par des articles jour après jour.
La technique utilisée pour sa construction m’a passionnée : une statue en plâtre démultipliée plusieurs fois (grandissement x 4 à chaque fois) avec des repères comme pour les courbes de niveaux en géographie), une structure « en creux » en lames de bois, taillée comme pour constituer un moule, de grandes plaques de cuivres d’environ 2 cm d’épaisseur, martelées pour prendre la forme de ce moule, des rivets pour fixer les plaques entre elles, des barres de cuivre et fer derrière les plaques pour les solidifier, un puzzle géant une première fois monté à Paris et banlieue, démonté et mis en caisse pour le voyage en bateau, un montage sans échafaudage (et sans morts par accident du travail) sur le socle ; à l’intérieur une armature métallique typique d’EIFFEL , dont une rien que pour le bras. Bartholdi, le sculpteur de Colmar (68, France) a réalisé là une statue et un projet d’ensemble (avec d’autres) plutôt grandiose.
La signification de la Statue a un peu changé avec l’arrivée des grandes vagues de migration, car elle était le signe, pour ceux qui avaient fait le voyage en soute ou sur le pont, serrés et moyennement bien traités, qu’ils étaient enfin arrivés. Elle avait aussi un rôle franco-français à l’époque, pour lutter contre l’aspiration de certains à un retour à la royauté. http://fr.wikipedia.org/wiki/Statue_de_la_Libert%C3%A9
Ellis Island, http://www.ellisisland.org/ , dont l’activité de traitement de masse des immigrants de 3e classe , notamment de 1895 à 1924, puis dans une moindre mesure jusqu’en 1954, est impressionnante ; déjà filtrés, désinfectés et auscultés avant leur départ, ces passagers qui avaient couvert des centaines de km pour joindre les ports de départs (notamment en Allemagne du Nord), puis avaient subi une traversée rappelant l’élevage moderne de volaille, étaient à nouveaux contrôlés pour vérifier s’ils n’étaient pas malades, pas débiles, pas des repris de justice, pas des anarchistes, etc..Pendant ces années de croissance, les Etats-Unis acceptaient des bras, soit qualifiés, soit pas chers et refluaient les autres, a priori dans une proportion faible. Les bonnes années c’étaient 500 à 1.000.000 de personnes qui défilaient dans un bâtiment de la taille d’une gare de préfecture. Certains docteurs établissaient un diagnostic en 6 secondes….les douteux étaient soit mis en quarantaine, soit réexpédiés aux frais de la compagnie de navigation. Nombre d’Américains viennent aujourd’hui consulter les registres. NY était le principal port d’arrivée. 2/3 des immigrants repartaient par le train ou d’autres moyens vers les mines, les usines, etc. où les attendaient des emplois et éventuellement des amis ou de la famille. 1/3 restaient dans les environs, notamment dans des ateliers de confection. Il fallait quelques années à une génération pour qu’ils obtiennent un statut décent. Au lieu de faire les fiers, certains de nos ministres et hommes politiques devraient passer 3 à 4 heures dans cette ile, surtout sans caméras, mais avec l’audio guide, vu leur niveau général de compréhension de tout ce qui est étranger
Pour ceux simplement tentés de voir l’histoire de loin, le ferry gratuit de Manhattan vers Staten Island, ou les croisières autour de Manhattan peuvent convenir. Les 2 types de traversées permettent aussi de voir la ligne des gratte-ciel de Manhattan. Nous n’avons grimpé dans aucun cette année. L’Empire State est assez cher et mieux vaut prendre des coupe-files et autres réservations via internet. Le Rockefeller Center, un peu moins haut, est plus abordable…Quant aux Twin Towers , le quartier est entouré d’une grande palissade de chantier masquant des travaux de fondation.
Manhattan est composé d’une dizaine de quartiers, qui chacun a son style, ses architectures prédominantes ; au-delà des gratte-ciels, les quartiers d’anciens entrepôts et ateliers, et ceux d’habitations bourgeoises (des petites rues avec arbres avec des maisons de 2 à 3 étages) caractérisent aussi et font le charme de l’endroit. On retrouve pour partie cette diversité à Brooklyn. L’évolution de la ville est bien retracé dans le : museum of the city of new york http://www.mcny.org/ , au nord est de Central Park. Toute cette contrée a été une succession de projets immobiliers, à mesure que les quartiers anciens devenaient trop chers ou étaient surpeuplés.
La Ville est devenue optiquement plus sûre qu’avant : bien qu’il faille faire un minimum attention, notamment de nuit et seul(s) et dans certains quartiers, nous n’avons ressenti aucune crainte, résidant dans un quartier « black » de maisons de ville peuplées de classes moyennes de Brooklyn décrit comme dangereux dans des guides tels que LE PETIT FUTE qui, dans 10 ans encore, n’auront pas remis à jour certains paragraphes.
Pour les musées d’art, la sélection ci-dessous ; nous avons visité le MOMA le vendredi soir : du monde, mais gratuit, une très grande densité d’œuvres. Il faut 3à 4 heures pour le voir entièrement ; nous avons concentré en deux.
J’ai visité seul le Metropolitan Museum, en n’y consacrant que deux heures et demie (il faudrait 2 à 3 jours pleins), en voguant entre l’art médiéval et renaissance européen (les monumentales grilles de l’église de Valladolid y sont par ex), la section Egypte (des sarcophages façon poupées russes, un temple égyptien sauvé des eaux reconstruit ici, etc.), la section chinoise et asiatique ( une immense fresque avec tout un panthéon, des statues de plus de 5 mètres de haut), l’art pictural européen à travers les âges, du moyen âge jusqu’au 20e , une section bien sûr américaine, une expo sur les lames (une vidéo montre les secrets de fabrication) les armures et les casques japonais.
Le spectacle étant dans la rue, nous ne sommes pas allés voir de shows. Sur Time Square un kiosque vend des places pour de nombreux spectacles à -30%.
Vus les prix de l’avion et de l’hébergement, le shopping ne peut pas être la raison principale de la venue à NY (la ballade reste plus dispendieuse qu’un weekend de soldes à Londres). Une fois sur place, les vêtements de loisirs sont moins chers, notamment quand ils ne dépassent pas 110 $, sinon sales tax en plus) et tant que le dollar sera à un niveau bas. Les Levi’s Store sont en général plus chers et plus bruyants (musique à fond), voir dans le Routard ou les autres guides d’autres adresses. Il faut s’y connaître en électronique pour être sûr de la compatibilité avec les systèmes en France + acquérir une garantie internationale a priori pas donnée).
A+
BB
Les coordonnées des plus grands classiques parmi les musées d’art
Museum of Modern Art http://www.moma.org/ fermé mardi, autres jours 10H30-5H30 PM , sauf vendredi jusqu’à 8H00 PM entrée 20 $ sauf vendredi gratuit de 4 à 8 pm (vous avez compris notre préférence) ; à défaut, inclus dans le CITY PASS
Metropolitan museum of Art http://www.metmuseum.org/ mardi à jeudi ainsi que dimanche, 9H30- 5H30 PM, ven-sam 9H30-9H00 DONT LA PARTIE Europe Médiévale http://www.metmuseum.org/cloisters/ 9H30-5H15 mar-dim , qui n’est pas au même endroit (au nord de Harlem) montant recommandé ( ??) : 20 $ , accès pour ce prix et un seul ticket, si le même jour. INCLUS DANS LE CITY PASS
Peut être moins passionnant pour nous : GUGGENHEIM http://www.guggenheim.org/ car expo sur Kandinsky vue à Beaubourg, autres collections temporaires, entrée 18 $ fermé jeudi, ferme à 5H45 sauf samedi 7H45 ; certaines salles peuvent fermer plus tôt inclus dans le CITY PASS
Le frick c’est chic http://www.frick.org/information/index.htm mar-sam 10H00 6H00 dim 11H00 5H00 18$ dim 11 à 1H00 on paie ce qu’on veut
Et pourquoi pas le http://www.whitney.org/www/information/index.jsp 18 $ mer jeudi sam dim 11-6h00 ven 1-9pm PAY as you wish de 6 à 9 pm art contemporain
Et plus spécialisé http://www.neuegalerie.org/main.html?langkey=english fermé mardi mer autres jours : 11 -6pm 15 $ nouvelle expo au 15/10
Et plus historique : museum of the city of new york http://www.mcny.org/
LA PLUPART DE CES MUSEES sauf annexe Cloisters du MET se trouvent à proximité de Central Park (qui n’est pas petit).
http://www.citypass.com/city/ny.html?id=yeaxePix le City Pass à 79 $ peut avoir son intérêt 6 attractions
Côté vécu
On sait que les grands sportifs, au-delà de leurs capacités physiques et de leurs compétences techniques, fonctionnent au moral et au mental. Fortes de cette connaissance, l’épouse, la sœur et la cousine, habituées à la formation, avaient décidé de soutenir mon cousin germain par alliance, bien que d’origine bretonne, pour le Marathon de New York qui se courrait cette année 2009 le jour de Tous les Saints. Sa mère, qui avait longtemps enseigné, n’était pas là, car il fallait bien garder les (petits) enfants.
Quatre ou Quarante semblait être le chiffre à retenir cette année : plus de 40.000 participants pour cette course de plus de 40.000 m pour le 40e marathon de NY, et le cousin à 40 ans l’a couru nettement en dessous de la barre des 4 heures. Rien à ajouter sur Carentan qui est en Manche. Mais la quarantaine sera abordée plus loin avec Ellis Island.
Le Marathon : cette course à l’origine grecque (annonce de la victoire des Grecs contre les Iraniens de l’époque) et, sur place, américaine, est devenu poly nationale (poly-, préfixe grec à préférer à l’habituel multi- latin, si on ne veut pas s’y et le perdre).
Le départ est donné par vagues successives (et non pas tout le monde en même temps) sur Staten Island, près de l’Océan, afin d’étaler les coureurs tout en évitant les chutes sur un bitume parfois inégal et vu les différences de niveau : 2H15 de course pour les meilleurs, le double, voire près du triple pour les autres.
Quelques vues impressionnantes sont à la descente des ponts qui relient les cinq boroughs de NYC, à l’architecture massive de pierre, de métal et de câbles, ou au virage avant la remontée du Sud de Central Park, (que Gainsborough aurait pu peindre, tellement les feuillages sont beaux en cette saison), 1 à 3 km avant l’arrivée, avec la foule aux mains aussi écorchées que les pieds des coureurs, à force d’applaudir.
Parmi les Européens, les Français, touristes, étaient en écrasante majorité pendant la semaine précédente (congés scolaires), en ville, mais rejoints pour la course par les Italiens, les Espagnols et nos cousins les Germains. ING, le sponsor principal, groupe de banque-assurance, est hollandais, dont le siège mondial est à l’ancienne Amsterdam. Le marathon est le 1er dimanche de novembre
SAMEDI En remontant le temps, Halloween, Irlando-écossais d’origine, est toujours le 31 octobre. Au-delà du sacrifice cérémoniel des citrouilles en grande quantité, notamment pour décorer et éclairer (ce n’est pas la citrouille qui éclaire le monde, c’est la bougie ou l’ampoule) le devant des maisons de ville, accompagné de toiles ouato-arachnidées, une grande parade est organisée chaque année sur la 6e avenue à Manhattan, avec quelques chars et surtout des déguisements en groupe, avec comme thèmes principaux, les personnages de comics (BD), des monstres, des assassinés, et cette année une pléthore de personnages issus de THRILLER avec des Michaël Jackson.
Une à deux heures de défilé en soirée, commençant cette fois-ci sous une température très douce et terminant sous la pluie. Toute la nuit, un quart de Manhattan est envahi par des couples ou des groupes déguisés. Une grande fête populaire. Surtout qu’elle avait lieu un samedi. Dans le métro, un peu complexe au retour (des stations et des tronçons étaient fermés pour maintenance), notre compensation a été une sérénade de cuivres façon mi Klezmer (musique juive d’Europe centrale) mi Yougoslave.
Toute cette fête, sans trace apparente d’alcool (dont la consommation dans la rue est, il est vrai, formellement interdite aux USA , et punie : Sarko et Brice pas cap ?), à comparer avec n’importe quelle soirée ou festival de rue actuels français, où les ados et les jeunes adultes ne se sentent bien qu’équipés de bières, de rosé ou de prémix, voire de vodka. Les Ricains doivent autant boire, mais ni au volant, ni dans la rue.
A cette occasion, il nous a été donné d’assister au briefing des policiers de rue, 50 à 100 à cet endroit, une à deux heures avant le défilé. Leur ample blouson, leur attirail autour de la ceinture et leur physionomie sous tout cela, montre le poids d’une brigade lourde.
VENDREDI, nous sommes remontés à la fin du 19e siècle, avec deux iles, petites par la taille, grandes par leurs valeurs et leurs symboles. Liberty Island et Ellis Island. Cette virée en 2009 a permis de mieux saisir la géographie de la contrée : Manhattan est une ile séparée du Bronx et de la « terre ferme » par la seule Harlem River, qui va de l’Hudson River vers l’East River. Manhattan ne donne pas directement sur l’Océan, d’où une bonne protection portuaire en cas de gros temps. L’ile au sud Staten Island qui la protège aussi, n’est séparée du New Jersey que par une autre « rivière ». Enfin, en été, on peut aller de Wall Street ou de Central Park à la plage (Coney Island, au sud de Brooklyn) par le subway avec un seul changement.
De retour aux 2 iles : il faut compter une grosse ½ journée pour visiter les 2 et, d’un point de vue pratique, un achat à l’avance des billets via internet, dans votre fauteuil, pour un jour/heure fixe, servira de coupe file (pas d’attente au guichet-ticket, moins d’attente dans la file de contrôle sécurité façon aéroport) sans supplément, et d’en voir plus. La prestation par adulte coûte 12 $ et inclut le ferry Battery Park (sud de Manhattan), Liberty Island, dont le fort intéressant musée dans le socle de la statue, le PEDESTAL , mais seulement si vous avez coché la bonne case sur internet, le ferry vers et la visite de Ellis Island, avec un supplément de 8 $ (soit un total de 20 $) pour ceux qui prennent l’audioguide (multilingue) pour les 2 iles. Pour ceux qui savent lire l’anglais, ce dernier n’est pas indispensable. Toutes indications sur la seule ligne desservant les îles : http://www.statuecruises.com/ferry-service/welcome.aspx .
Les deux îles sont plus fascinantes par le contenu de leurs musées et reproductions, ainsi que les symboles et l’histoire rattachés, que par leur architecture qui est cependant tout à fait regardable et photographiable. Mais il faut aller sur place pour le ressentir, et le sentiment est profond !
La statue de la liberté est un don de la population française (et non pas de l’Etat) à la nation américaine, pour commémorer (avec un vrai retard pris pour la réalisation du projet) les 100 ans de l’Indépendance 1876. Elle a été financée par souscription populaire, avec l’utilisation vers la fin d’un certain nombre de techniques « marketing » pour boucler le budget : bals « statue de la liberté », produits alimentaires et souvenirs estampillés « statue » ; le socle a été financé par la nation américaine, où le Times of NY a du aussi motiver les foules pour financer, par des articles jour après jour.
La technique utilisée pour sa construction m’a passionnée : une statue en plâtre démultipliée plusieurs fois (grandissement x 4 à chaque fois) avec des repères comme pour les courbes de niveaux en géographie), une structure « en creux » en lames de bois, taillée comme pour constituer un moule, de grandes plaques de cuivres d’environ 2 cm d’épaisseur, martelées pour prendre la forme de ce moule, des rivets pour fixer les plaques entre elles, des barres de cuivre et fer derrière les plaques pour les solidifier, un puzzle géant une première fois monté à Paris et banlieue, démonté et mis en caisse pour le voyage en bateau, un montage sans échafaudage (et sans morts par accident du travail) sur le socle ; à l’intérieur une armature métallique typique d’EIFFEL , dont une rien que pour le bras. Bartholdi, le sculpteur de Colmar (68, France) a réalisé là une statue et un projet d’ensemble (avec d’autres) plutôt grandiose.
La signification de la Statue a un peu changé avec l’arrivée des grandes vagues de migration, car elle était le signe, pour ceux qui avaient fait le voyage en soute ou sur le pont, serrés et moyennement bien traités, qu’ils étaient enfin arrivés. Elle avait aussi un rôle franco-français à l’époque, pour lutter contre l’aspiration de certains à un retour à la royauté. http://fr.wikipedia.org/wiki/Statue_de_la_Libert%C3%A9
Ellis Island, http://www.ellisisland.org/ , dont l’activité de traitement de masse des immigrants de 3e classe , notamment de 1895 à 1924, puis dans une moindre mesure jusqu’en 1954, est impressionnante ; déjà filtrés, désinfectés et auscultés avant leur départ, ces passagers qui avaient couvert des centaines de km pour joindre les ports de départs (notamment en Allemagne du Nord), puis avaient subi une traversée rappelant l’élevage moderne de volaille, étaient à nouveaux contrôlés pour vérifier s’ils n’étaient pas malades, pas débiles, pas des repris de justice, pas des anarchistes, etc..Pendant ces années de croissance, les Etats-Unis acceptaient des bras, soit qualifiés, soit pas chers et refluaient les autres, a priori dans une proportion faible. Les bonnes années c’étaient 500 à 1.000.000 de personnes qui défilaient dans un bâtiment de la taille d’une gare de préfecture. Certains docteurs établissaient un diagnostic en 6 secondes….les douteux étaient soit mis en quarantaine, soit réexpédiés aux frais de la compagnie de navigation. Nombre d’Américains viennent aujourd’hui consulter les registres. NY était le principal port d’arrivée. 2/3 des immigrants repartaient par le train ou d’autres moyens vers les mines, les usines, etc. où les attendaient des emplois et éventuellement des amis ou de la famille. 1/3 restaient dans les environs, notamment dans des ateliers de confection. Il fallait quelques années à une génération pour qu’ils obtiennent un statut décent. Au lieu de faire les fiers, certains de nos ministres et hommes politiques devraient passer 3 à 4 heures dans cette ile, surtout sans caméras, mais avec l’audio guide, vu leur niveau général de compréhension de tout ce qui est étranger
Pour ceux simplement tentés de voir l’histoire de loin, le ferry gratuit de Manhattan vers Staten Island, ou les croisières autour de Manhattan peuvent convenir. Les 2 types de traversées permettent aussi de voir la ligne des gratte-ciel de Manhattan. Nous n’avons grimpé dans aucun cette année. L’Empire State est assez cher et mieux vaut prendre des coupe-files et autres réservations via internet. Le Rockefeller Center, un peu moins haut, est plus abordable…Quant aux Twin Towers , le quartier est entouré d’une grande palissade de chantier masquant des travaux de fondation.
Manhattan est composé d’une dizaine de quartiers, qui chacun a son style, ses architectures prédominantes ; au-delà des gratte-ciels, les quartiers d’anciens entrepôts et ateliers, et ceux d’habitations bourgeoises (des petites rues avec arbres avec des maisons de 2 à 3 étages) caractérisent aussi et font le charme de l’endroit. On retrouve pour partie cette diversité à Brooklyn. L’évolution de la ville est bien retracé dans le : museum of the city of new york http://www.mcny.org/ , au nord est de Central Park. Toute cette contrée a été une succession de projets immobiliers, à mesure que les quartiers anciens devenaient trop chers ou étaient surpeuplés.
La Ville est devenue optiquement plus sûre qu’avant : bien qu’il faille faire un minimum attention, notamment de nuit et seul(s) et dans certains quartiers, nous n’avons ressenti aucune crainte, résidant dans un quartier « black » de maisons de ville peuplées de classes moyennes de Brooklyn décrit comme dangereux dans des guides tels que LE PETIT FUTE qui, dans 10 ans encore, n’auront pas remis à jour certains paragraphes.
Pour les musées d’art, la sélection ci-dessous ; nous avons visité le MOMA le vendredi soir : du monde, mais gratuit, une très grande densité d’œuvres. Il faut 3à 4 heures pour le voir entièrement ; nous avons concentré en deux.
J’ai visité seul le Metropolitan Museum, en n’y consacrant que deux heures et demie (il faudrait 2 à 3 jours pleins), en voguant entre l’art médiéval et renaissance européen (les monumentales grilles de l’église de Valladolid y sont par ex), la section Egypte (des sarcophages façon poupées russes, un temple égyptien sauvé des eaux reconstruit ici, etc.), la section chinoise et asiatique ( une immense fresque avec tout un panthéon, des statues de plus de 5 mètres de haut), l’art pictural européen à travers les âges, du moyen âge jusqu’au 20e , une section bien sûr américaine, une expo sur les lames (une vidéo montre les secrets de fabrication) les armures et les casques japonais.
Le spectacle étant dans la rue, nous ne sommes pas allés voir de shows. Sur Time Square un kiosque vend des places pour de nombreux spectacles à -30%.
Vus les prix de l’avion et de l’hébergement, le shopping ne peut pas être la raison principale de la venue à NY (la ballade reste plus dispendieuse qu’un weekend de soldes à Londres). Une fois sur place, les vêtements de loisirs sont moins chers, notamment quand ils ne dépassent pas 110 $, sinon sales tax en plus) et tant que le dollar sera à un niveau bas. Les Levi’s Store sont en général plus chers et plus bruyants (musique à fond), voir dans le Routard ou les autres guides d’autres adresses. Il faut s’y connaître en électronique pour être sûr de la compatibilité avec les systèmes en France + acquérir une garantie internationale a priori pas donnée).
A+
BB
Les coordonnées des plus grands classiques parmi les musées d’art
Museum of Modern Art http://www.moma.org/ fermé mardi, autres jours 10H30-5H30 PM , sauf vendredi jusqu’à 8H00 PM entrée 20 $ sauf vendredi gratuit de 4 à 8 pm (vous avez compris notre préférence) ; à défaut, inclus dans le CITY PASS
Metropolitan museum of Art http://www.metmuseum.org/ mardi à jeudi ainsi que dimanche, 9H30- 5H30 PM, ven-sam 9H30-9H00 DONT LA PARTIE Europe Médiévale http://www.metmuseum.org/cloisters/ 9H30-5H15 mar-dim , qui n’est pas au même endroit (au nord de Harlem) montant recommandé ( ??) : 20 $ , accès pour ce prix et un seul ticket, si le même jour. INCLUS DANS LE CITY PASS
Peut être moins passionnant pour nous : GUGGENHEIM http://www.guggenheim.org/ car expo sur Kandinsky vue à Beaubourg, autres collections temporaires, entrée 18 $ fermé jeudi, ferme à 5H45 sauf samedi 7H45 ; certaines salles peuvent fermer plus tôt inclus dans le CITY PASS
Le frick c’est chic http://www.frick.org/information/index.htm mar-sam 10H00 6H00 dim 11H00 5H00 18$ dim 11 à 1H00 on paie ce qu’on veut
Et pourquoi pas le http://www.whitney.org/www/information/index.jsp 18 $ mer jeudi sam dim 11-6h00 ven 1-9pm PAY as you wish de 6 à 9 pm art contemporain
Et plus spécialisé http://www.neuegalerie.org/main.html?langkey=english fermé mardi mer autres jours : 11 -6pm 15 $ nouvelle expo au 15/10
Et plus historique : museum of the city of new york http://www.mcny.org/
LA PLUPART DE CES MUSEES sauf annexe Cloisters du MET se trouvent à proximité de Central Park (qui n’est pas petit).
http://www.citypass.com/city/ny.html?id=yeaxePix le City Pass à 79 $ peut avoir son intérêt 6 attractions
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