OSLO est une capitale dans un premier temps un peu "décevante", car l'on s'attend à plus grand et à plus norvégien. On y perd parfois son latin.
Inauguré dans sa forme et son rôle actuels en 1998, l'aéroport est assez loin à 50 km et est le 9e plus grand en termes de passagers en Europe (21 millions), soit 1/3 du trafic de Roissy pour une population de 5 millions d'habitants en Norvège et une destination beaucoup moins centrale.
le Duty Free et les parties de bar-restauration sont plutôt énormes ( http://en.wikipedia.org/wiki/Oslo_Airport,_Gardermoen ). Donc après un temps certain passé dans le bus, on est surpris d'aboutir sur un enchevêtrement de ponts et de travaux avant d'arriver à la Gare Routière et à une ville qui semble moyenne.
Les voies terminales de la Gare centrale ferroviaire sont séparées de la Baie par des immeubles de bureaux d'une trentaine d'étages, en partie démantelés.La route et les places séparant ce quartier du nouvel Opéra et de la même baie est elle-même dans un état de chantier. Que pasa? La visite d'Oslo se résumera-t-elle à une visite de chantier? Vedi, vidi, Vinci ?
La cathédrale fait de l'extérieur grosse église, l'emblématique hôtel de ville, revêtu de pierre brune, fait moche et le palais royal au lointain est sous bâches. L'Université est masquée derrière un trompe l'oeil. Le fort-citadelle d'Akerhus semble mignon dans ses proportions, vu de l'extérieur.
On est ainsi un peu loin, dans une première lecture, d'autres capitales de Scandinavie ou de la Baltique visitées. Oslo, une grosse ville de province?
Et, en front de mer, il n'y a même pas les fameux entrepôts en bois, parfois sur pilotis, que l'on retrouve dans les 3 autres grandes villes.Sur l'autre baie du centre d'Oslo qui se termine devant l' hôtel de ville, des ersatz d'immeubles en forme d'entrepôts abritent des appartements de standing et des restaurants.
Enfin, dans un pays réputé froid (par son climat) et loin, on ne s'attend pas à rencontrer un premier quartier avec des personnes d'origine pakistanaise, moyen orientale, est africaine, est asiatique, etc. en grande majorité. En plus, les restaurants est asiatiques sont thaï et pas chinois.
Où sont les descendants de viking et les têtes blondes que l'on a vus sur les prospectus? A New York, Londres ou Paris, ce melting pot est "normal". Dans la cuvette d'Oslo, la fusion surprend ? Après documentation: 11% de la population est d'origine non norvégienne, 2/5 provenant d'Europe, 3/5 d'ailleurs. La concentration est bien sûr plus élevée dans la capitale, et encore plus dans les quartiers moins favorisés. Quod erat demonstrandum. La proportion change de l'autre côté de la petite rivière qui sépare les quartiers, et bien sûr encore plus dans les zones résidentielles.
Donc, en cette chaude première après-midi d'arrivée chez ces êtres exceptionnels, nous avons été quelque peu refroidis.
Nous serons ensuite réchauffés lors de nos explorations.
L'étude des plans et l'observation de la circulation montrent en outre qu'Oslo n'a pas les désavantages de certaines grandes villes ou capitales, car la circulation en transit (notamment ouest -est et sud) est en grande partie souterraine (ah les tunnels norvégiens, dont certains sous la baie...). Les espaces verts sont aussi plus présents.
A Oslo, comme ailleurs, il faut donc faire preuve de patience, avant de conclure, et ne pas jacter trop vite: alea non jacta est. Nous essayerons de rendre au Norvégien ce qui appartient au norvégien.
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