En outre l'approche par la terre/route donnait l'impression d'une ville un peu comme les autres. Le bord de mer, via les quais donnait l'impression d'un port moyennement actif.
Notre vision a pu changer le lendemain:
- 2 bâtiments à environ 700 mètres du centre, situés près d'un parc l'un en bois Breidablikk , l'autre en pierre et autres matériaux, Ledaal donnent un peu plus de majesté
- 2-3 rues surplomblant le vieux port, Gamle Stavanger, sont composés de maisons en bois peintes en blanc, avec jardinets ou floraisons. Là, nous sommes restés à l'entrée du musée norvégien de la conserve pour admirer les dizaines/ centaines d'étiquettes de boîtes de sardine
- la colline de l'autre côté du port, Valberget, comprend un quartier de commerces et de cafés & restaurants, dont certains dans des maisons en bois, assez agréable et animé
les 2 points forts étaient cependant pour moi:
- la Domkirke, la cathédrale, dont la pierre gris-vert, garde les couleurs des principaux édifices religieux anciens de Trondheim et de Bergen. L'intérieur est passionnant par les 5-10 grandes épitaphes (un tableau représentant l'évêque, sa femme, ses 13 enfants représentés , dans un cadre sculpté par exemple) et la chaire en bois, le tout réalisé fin du 17e s par un Ecossais.
- le Norsk Oljemuseum, musée norvégien du Pétrole, http://www.norskolje.museum.no/index.asp?iLangId=1 qui me semble indispensable à la compréhension de la Norvège moderne. On y passe aisément 3 heures.
- les bouleversements géologiques et climatiques sur des centaines de millions d'années qui ont conduit à la formation des zones d'hydrocarbures (pétrole et/ou gaz, en général en profondeur)
- les difficultés rencontrées, les différentes techniques utilisées, le gigantisme des installations (des structures métalliques et béton allant jusqu'à 300 mètres de profondeur, des silos de stockage de 64 mètres de haut et de 23 mètres de profondeur au fond des mers, des gazoducs sous marins sur 1200 km devant "épouser" les dénivelés des fonds marins, la nécessité de mettre de "l'antigel" dans les installations de forage-puisage pour éviter que le mélange d'hydrocarbures et d'autres composants sortant des fonds marins ne pose problème car l'eau est à -1°C à cette profondeur
- le coup de chance des Norvégiens (délimitation du partage des "eaux" de la Mer du Nord à la fin des années 1950 avec déclaration en 1963, exploitation offshore du gaz aux Pays Bas, qui permet d'étudier les incidences techniques, économiques, politiques, etc., chocs pétroliers des années 70, en même temps que la mise en exploitation)
- leur gestion de la situation: pétrole, gaz et dérivés représentent 51 % des exportations, 36% des revenus de l'Etat, 25% du PIB, 40.000 emplois direct en production, 200.000 emplois dans le secteur global. Les 2/3 des revenus de l'exploitation vont à l'Etat via des droits, taxes, impôts et via sa participation dans des sociétés (dividendes par exemple). La thésaurisation des revenus du pétrole dans un Fonds d'Investissement, qui place le capital ainsi acquis sur les principales boursières étrangères. Seuls les revenus de ce capital sont réinjectés dans l'économie norvégienne. Ceci afin d'éviter l'inflation à court terme (trop d'argent pour assez d'utilisations) et la richesse à long terme
- on comprend alors mieux qu'une gestion si "prudente" rende tout assez cher en Norvège, notamment en 1er lieu l'essence à la pompe et la vie pour des voyageurs. Des salaires plus élevés et une prise en charge de certains postes de coûts peuvent amoindrir les effets pour la population norvégienne
Il sera éventuellement plus "proche" avec l'exploitation de gisements à la hauteur des Lofoten et plus au nord.
Il existe d'autres musées et attractions à Stavanger, qui ne nous ont pas inspirés et qui ne tenaient pas dans la durée du séjour d'une journée prévu.
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