Nous avions visité Shanghai en 2007, en fin de parcours d'un "périple" de plusieurs semaines (voir autre message de mai 2010) et un an avant les JO de 2008. Déjà la ville était très moderniste, avec le quartier de Pudong (des marais et des petites habitations dans les années 80, des immeubles à record de hauteur depuis les années 90), quelques autoroutes urbaines surplomblant des immeubles de 5 à 7 étages à Puxi, la rive gauche plus "ancienne" de la grande rivière Huangpo, un centre politique et culturel construit de toutes pièces sur l'ancien hippodrome de la concession internationale, rebaptisé "place du peuple".
Depuis, il y a encore plus de hauts immeubles à perte de vue, sur des étendues sans cesse gagnées soit sur des quartiers populaires, soit sur des champs. Le journaleux français ou occidental a pu pleurer , comme nous, le charme des anciens quartiers et la folie de ces nouveaux HLM , où le prix du m² dépasse cependant les 30.000 Y, soit plus de 3.000 € pour une population urbaine ayant un revenu 5 fois inférieur (ou encore moins) à celui d'un foyer occidental.
A Shanghai, comme dans certaines petites villes (seulement 1 million d'habitant) alentour, nous avons vu d'un peu plus près le "charme" de cet habitat traditionnel: une pièce atelier grande comme un placard à balais, des vis à vis à 3 mètres de sa fenêtre, un point d'eau froide à l'extérieur donnant sur un bac-évier, pas de chauffage, un tout à l'égoût seulement depuis 2003, mais pas forcément de WC.
Une réhabilitation était et est envisageable, mais ne pourrait pas absorber les flux énormes d'exode rural (150 millions de personnes en 10-20 ans), et ne peut résister aux appétits des promoteurs immobiliers, qui négocient avec l'Etat, toujours propriétaire du sol (baux à 70 ans pour l'habitation, à 40 ans pour les commerces).
En clair, oui il y a des abus, une vision trop mécaniste de la résolution du problème du logement ou du relogement de millions de personnes, des risques sociaux et environnementaux à venir (les appartements ont des climatisations individuelles, les temps de transport entre domicile et travail s'allongent, la "nature" soit agricole soit "sauvage" est vite recadrée, voire recouverte de béton,etc.), mais d'un côté les donneurs de leçon occidentaux n'arrivent pas à résoudre des problèmes comparables chez eux, et le Chinois moyen a aussi droit à plus de confort, même si cela est moins exotique, et même s'il doit en payer le ou les prix, aujourd'hui et demain.
Depuis, il y a encore plus de hauts immeubles à perte de vue, sur des étendues sans cesse gagnées soit sur des quartiers populaires, soit sur des champs. Le journaleux français ou occidental a pu pleurer , comme nous, le charme des anciens quartiers et la folie de ces nouveaux HLM , où le prix du m² dépasse cependant les 30.000 Y, soit plus de 3.000 € pour une population urbaine ayant un revenu 5 fois inférieur (ou encore moins) à celui d'un foyer occidental.
A Shanghai, comme dans certaines petites villes (seulement 1 million d'habitant) alentour, nous avons vu d'un peu plus près le "charme" de cet habitat traditionnel: une pièce atelier grande comme un placard à balais, des vis à vis à 3 mètres de sa fenêtre, un point d'eau froide à l'extérieur donnant sur un bac-évier, pas de chauffage, un tout à l'égoût seulement depuis 2003, mais pas forcément de WC.
Une réhabilitation était et est envisageable, mais ne pourrait pas absorber les flux énormes d'exode rural (150 millions de personnes en 10-20 ans), et ne peut résister aux appétits des promoteurs immobiliers, qui négocient avec l'Etat, toujours propriétaire du sol (baux à 70 ans pour l'habitation, à 40 ans pour les commerces).
En clair, oui il y a des abus, une vision trop mécaniste de la résolution du problème du logement ou du relogement de millions de personnes, des risques sociaux et environnementaux à venir (les appartements ont des climatisations individuelles, les temps de transport entre domicile et travail s'allongent, la "nature" soit agricole soit "sauvage" est vite recadrée, voire recouverte de béton,etc.), mais d'un côté les donneurs de leçon occidentaux n'arrivent pas à résoudre des problèmes comparables chez eux, et le Chinois moyen a aussi droit à plus de confort, même si cela est moins exotique, et même s'il doit en payer le ou les prix, aujourd'hui et demain.
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