Venise reste féerique. Ceci malgré le flot de touristes, dont français* en ces périodes de congés scolaires, certaines bâches sur des édifices réputés (la ville n'est quand même pas entièrement "emballée", loin s'en faut), les petites complications de la vie.
Tout d'abord écluser la partie pratique. Pour pouvoir improviser sur place, il faut planifier longtemps à l'avance.
1/Venant de la moitié nord de la France, l'avion a du bon, compte tenu de la distance, sauf à faire un voyage itinérant. En s'y prenant quelques mois à l'avance, on paiera moins de 100 € AR par adulte sur AF (promotions d'automne pour des vols en général jusqu'à fin mars) ou sur d'autres compagnies.
Le train de nuit garde son charme pour certains, mais nous préférons dormir véritablement. Cependant, au petit matin, traverser le pont qui mène à la gare terminale, sortir de celle-ci et se trouver immédiatement face au Canal, à une coupole d'église et à l'ambiance de Venise a de l'impact: c'est immédiatement du cinéma "grand écran".
Avec l'avion: un bus navette bleu à 3 € toutes les 30 mn, mène à la piazza Roma, porte d'entrée à Venise centre, en 30 mn ou moins. L'expédition est bien sûr plus longue avec la Cie aérienne irlandaise.
2/ De même il faudra étudier plusieurs semaines (voire mois en cas d'événement spécial) à l'avance son lieu d'hébergement pour trouver un bon compromis coût/ confort /distance. Eplucher les guides-livres, les centrales de comparaison-réservation. Notre choix s'est porté sur un des quartiers "centraux" , soit le Nord-Est de Santa Croce, à rive droite du Canal central, à 10 mn à pied de la gare ou de la Piazza Roma (un pont sépare les deux), à 15 mn du pont Rialto, à 30 mn de San Marco ou de l'Accademia, à 2 minutes du Vaporetto omnibus.
En outre il était proche d'un des "quasi sentiers" qui rappellent les GR et marquages montagnards: à chaque angle ou bifurcation, des petits panneaux indiquent Rialto ou Piazza Roma.
* touristes français: quelle que soit la ville (ou le pays) que nous visitons à l'étranger, nous sommes toujours surpris par la bonne proportion de Français sur place, ici plus nombreux que les Espagnols, les Chinois, les Japonais et les Américains. Les Français s'évadent de la criiiise.
Pour cela, tout en étant "habillé pour la saison" (se rappeler que Vivaldi est né et a longtemps vécu à Venise), c.à.d. contre le froid humide et le vent en hiver, il vaut mieux voyager "léger" avec les dimensions 55x35x25 cm de bagage de cabine pour les compagnies d'aviation "normales", moins pour les low costs (55x40x20 pour l'irlandaise, non négociable). Ceci afin de perdre moins de temps (voire d'argent avec les low costs(!?!) ) dans les aéroports et de mieux se déplacer dans la Cité, en direction de son hôtel.
Pendant la période de carnaval, qui nous intéressait, les tarifs annoncés de chambre sur les sites changent presque chaque jour de la semaine.
Il existe aussi des forfaits,pass et cards alliant ou non transports et musées, voire toilettes publiques (sinon 1,5 €, ou bien dans des cafés avec une consommation). Ceux-ci n'étaient pas intéressants pour nous, car nous avions déjà visité les "attractions" de la place Saint Marc et l'Accademia lors d'un précédent voyage
Nous avons en revanche pris le choruspass permettant pour 10 € l'accès à 16 églises de 1er plan artistique (sinon 3 € par église membre, tandis que d'autres sont gratuites ou ne font pas partie du club).
Les églises du choruspass se visitent de 10 à 17h sauf office, les autres d'environ 9 à 12 et 15 à 19h , les musées sont en moyenne ouverts de 10 à 17h00 en hiver. Certains sont fermés le lundi, d'autres le mardi (par ex les Pinault, le Guggenheim), DONC là aussi il faut planifier ses journées, notamment dans le créneau horaire 10-17h
Pinault Grassi coûte 15 € (20 € en principe avec l'Ancienne Douane qui est fermée jusqu'à mi-avril, petite réduction si ticket du Choruspass), Guggenheim coûte 12 €, donc la culture a un coût.
Habiter au centre peut rendre superflu l'achat systématique de ticket de vaporetto: 6,5 € pour un ticket d'1 heure, 18 € pour 24 h, 28 € pour 48 h etc. En revanche, le superflu devient plaisir, quand on prend le vaporetto pour emprunter le Grand Canal et admirer les façades des palais, faire le tour de la Cité et admirer les dômes, rejoindre d'autres iles soit de Venise, soit de la Lagune, en frôlant les "ducs d'Albe" ces grands pieux appelés bricoli, qui marquent le chemin des embarcations.
Plaisir à condition que le bateau ne soit pas trop plein.
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