Intéressante exposition multicontinentale sur le désordre ressenti dans les cultures, et la recherche de solutions pour structurer son monde et se prémunir.http://www.quaibranly.fr/fr/programmation/expositions/a-l-affiche/les-maitres-du-desordre.html . Des objets rares, des explications intéressantes, une démarche appliquée à certaines ethnies mais que l'on retrouve dans nos systèmes: les intercesseurs, les prêtres, les bouffons, les rites, le carnaval.
Le premier facteur de désordre reste cependant le parti pris des architectes, qui ont assuré la scénarisation de l'exposition: cheap and destroy , digne du Palais de Tokyo 1ère période (années 2000). http://www.jakobmacfarlane.com/
reprise du texte du site : Le projet scénographique, conçu par l’agence Jakob+MacFarlane à l’occasion de l’exposition Les Maîtres du désordre, dessine et structure un grand espace tubulaire subdivisé en cellules qui présentent les différentes thématiques artistiques. Cet espace prend la forme d’un système à l’intérieur duquel le visiteur va être projeté, immergé puis expulsé à la fin du parcours. Il s’agit d’une véritable expérimentation et initiation du public à travers un chemin exploratoire. La scénographie souligne les différents univers, rythme la découverte des oeuvres par le public et crée une évolution dynamique qui conduit et fait progresser le spectateur dans un circuit ouvert, non figé dans le temps ni dans l’espace. Voyage initiatique qui invite le spectateur à explorer des thématiques variées et à opérer une transformation de soi au fur et à mesure du parcours. Cette mutation est rendu possible non seulement par le contenu conceptuel de l’exposition mais aussi par la scénographie.
Il s'agit à mon avis d'un cas de parisianite aigüe, espérant que cela ne devienne pas du branlysme intellectuel à l'avenir. La scénarisation doit venir soutenir une exposition et mieux faire rentrer le public dans le sujet, pas mettre en valeur des barres d'aluminium, des plaques d'aggloméré, des bouts de ficelle à la place des marabouts, etc.
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