L'essentiel des photos de Hongrie provient de Christine. Christine, l'égale du copilote d'origine monégasque de Sébastien Loeb sur certains sujets, détient bien sûr d'autres connaissances, notamment dans le domaine artistique et culturel.
La Hongrie fait partie de ces pays où le choix d'une religion par un monarque a constitué un acte politiquement fondateur.
Les tribus magyares, provenant d'une zone entre Oural et Volga, avaient la fâcheuse habitude de faire du tourisme guerrier et pillard au 9e siècle jusqu'à l'Est de la France et au Nord de l'Italie, en n'oubliant pas le Saint Empire Romain germanique. Après de nombreuses victoires, ils se sont vus menacés et se sont repliés sur leur base arrière comprenant l'actuelle Hongrie étendue aux pays limitrophes.
Au 10e s. leur roi se convertit au catholicisme, afin d'avoir la paix au moins avec la Chrétienté. La Hongrie est restée depuis majoritairement catholique, avec cependant une minorité d'environ 20 % de Calvinistes. D'autres souverains ont choisi une religion par choix politique. Clovis à Reims, le Tsar russe optant pour l'orthodoxie (pas de Pape au dessus de lui comme avec le catholicisme, pas d'interdiction de l'alcool comme avec l'islam, pas d'image d'opprimé comme avec le judaïsme), le Roi de Pologne aussi pour le Catholicisme (pour le soutien de la Papauté, contre la croisade intéressée des chevaliers teutoniques et les vues russes), d'autres avant, Constantin (des rites romains à la religion chrétienne), et après Henry VIII (anglicanisme), afin de mieux régner.
Les Turcs qui ont progressivement envahi la Hongrie entre 1526 et 1686, et qui avaient pas mal démoli en un siècle et demi, n'ont pas laissé trop de restes visibles en architecture à part 2 mosquées à Pecs dans le Sud, dont une reconvertie, et un minaret à Eger dans le Nord. Un signe qui ne trompe pas: on vend des gyros, pas de döner, ni de kebab en restauration rapide... Il reste cependant l'engouement pour les bains, qui n'ont rien de religieux.
En revanche, les Habsbourg lors de la "reconquête" -invasion du 18e s. ont poussé le catholicisme et le Baroque, tandis que certains nobles hongrois et des populations adoptaient ou conservaient le Calvinisme, pour leur liberté.
Il ne reste peu de synagogues véritablement anciennes. La plupart sont du 19e s., soit "discrètes" et d'architecture "classique" au début, soit monumentales et flamboyantes à la fin du 19e s. Leur "statut" est divers: rendues au culte mais visitables, "recyclée pour une autre activité, artistique ou commerciale, en semi-ruine.
Si on rajoute quelques Serbes orthodoxes , qui dans un premier temps ont fuit l'invasion turque, dans un deuxième temps sont venus peupler des régions vidées, après le départ des ottomans, on complète le style des églises les plus courantes du style du 18e s. Les iconostases à l'intérieur sont contrairement aux russes et aux grecques, ajourées: on voit ou on devine le choeur.
Les Calvinistes ont opté, soit pour une architecture assez similaire à l'extérieur à celle des catholiques et orthodoxes, peinte en blanc, soit pour une architecture incluant beaucoup plus des pans en bois.
Suivant les régions et les villes et villages, on pourra donc avoir plusieurs religions représentées dans une même commune.
L'accès à l'intérieur des églises et temples est assez divers: ouvert, ouvert pendant les messes, fermé mais avec une grille intérieure permettant de voir, fermé-fermé, ouvert mais payant, etc. La diversité est une religion.
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