A l'occasion de ce 3e voyage à Venise, soit un presque par décennie, chaque fois à une autre saison, j'ai pu mieux décrypter cette fantastique ville.
Le grand campanile de la place Saint Marc est le même que sur les toiles de Canaletto et de Guardi, mais il en fait été reconstruit à l'identique en 1905, suite à son écroulement.
Le phénomène des "hautes eaux" en hiver, que nous n'avons heureusement pas connu lors de notre séjour, est millénaire, mais a été exacerbé à partir des années 60, car on a creusé un chenal plus profond de la mer à Mestre et Marghera pour les pétroliers et autres bâteaux de haute mer, ce qui a destabilisé le système. D'un autre côté, la ville s'est affaissée par endroits de quelques dizaines de cm, parce que l'eau souterraine a été trop pompée. Certaines entrées de maison sont dotées de planches amovibles "hermétiques" d'environ 50 cm de hauteur. Une idée pour certaines zones inondables construites en France?
Le Musée Guggenheim, qui fait tellement moderne (toiles et oeuvres du 20e siècle jusqu'aux années 60, dans un intérieur entièrement blanc, qui servait de résidence à Peggy G.) est installé en fait dans un palais de la fin du 18e siècle, dont seul un étage a été construit, suite au revers de fortune de ses 1ers propriétaires.
Rien ne distingue les bâtiments Pinault à l'extérieur (palais Grassi, Ancienne Douane) de leur environnement architectural, alors qu'ils sont les chantres de l'art moderne, parfois décoiffant.
Les exquis objets en verre de Murano, sont créés, soufflés dans des petites usines et ateliers un peu bruts, que l'on voit s'aligner au Nord de l'île du même nom.
Dans cette cité de Venise, où le dernier véhicule s'arrête piazza Roma ou dans les parkings, tout se transporte par bateau (même les malades en bateaux ambulances) puis par "diable".
Le dialecte vénitien est encore bien vivant: cela sonne comme de l'italien, mais cela n'en est pas tout à fait, soit par la prononciation, soit par les mots.
Dans cette Cité un peu musée, aux nombreuses ruelles larges de moins de 1,5 m, plusieurs places sont équipées de "sonos" pour des concerts populaires, place Saint Marc, place du marché du Rialto, Campo San Giacomo dall Orio (une musique un peu irlandaise pour une danse de fest noz), Campo San Polo par exemple.
Le Carnaval, qui a fait en partie la réputation de Venise, ne s'est remis à revivre qu'à partir des années 1980. Quel bonheur pour le photographe, voire pour le voyageur, de voir toutes ces boutiques de masques et de costumes, en général assez esthétiques et bien sûr ces dizaines de couples en grande tenue, soit 18e siècle, soit moderno-intemporels qui commencent à parader en milieu d'après-midi sur la place Saint Marc et globalement dans le sestiere (quartier) San Marco.
Dans une ville que l'on dit vieillissante et touristique, à la population en diminution, il est difficile de répertorier dans les statistiques les étudiants et les résidents étrangers au long cours.
Les "scuoles" , dont nous admirons l'extérieur et l'intérieur des bâtiments de certaines, n'étaient pas des écoles mais plutôt des confréries de bienfaisance. http://en.wikipedia.org/wiki/Scuole_Grandi_of_Venice Nous avons visité celle de Saint Roch (San Rocco). Quel choc émotionnel devant tant de magnificences, quand on arrive dans la grande salle du 1er étage, recouverte des murs au plafond de toiles du Tintoret de la fin du 16e s.. Charité bien ordonnée...
Une bonne occasion aussi de se rappeler que certains noms (ou surnoms) d'artistes sont "signifiants" Tintoretto (famille de teinturiers), Veronese (de Vérone), Canaletto (de son vrai nom Canal), etc. ou bien l'architecte Andrea di Pietro della Gondola devenu Andrea Palladio, en Vénétie.
Dans une ville que l'on dit vieillissante et touristique, à la population en diminution, il est difficile de répertorier dans les statistiques les étudiants et les résidents étrangers au long cours.
Les "scuoles" , dont nous admirons l'extérieur et l'intérieur des bâtiments de certaines, n'étaient pas des écoles mais plutôt des confréries de bienfaisance. http://en.wikipedia.org/wiki/Scuole_Grandi_of_Venice Nous avons visité celle de Saint Roch (San Rocco). Quel choc émotionnel devant tant de magnificences, quand on arrive dans la grande salle du 1er étage, recouverte des murs au plafond de toiles du Tintoret de la fin du 16e s.. Charité bien ordonnée...
Une bonne occasion aussi de se rappeler que certains noms (ou surnoms) d'artistes sont "signifiants" Tintoretto (famille de teinturiers), Veronese (de Vérone), Canaletto (de son vrai nom Canal), etc. ou bien l'architecte Andrea di Pietro della Gondola devenu Andrea Palladio, en Vénétie.
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